samedi 3 décembre 2011

Le pays des kiwis

Laissons le Japon - et pas mal d'autres trucs en retard - de côté pour le moment, et concentrons-nous sur l'action en cours, sur l'actualité brûlante, et même - soyons fous - sur ce qui n'est pas encore arrivé (en jouant avec les 12 heures de décalage horaire ça marche, si, si, laissez-moi rêver, le programme de la journée d'aujourd'hui va être publié sur ce blog plusieurs heures avant qu'il ne se produise, je ne m'en lasse pas). Chaussette se met au direct, truc de fou.

Or donc il advint qu'après peu ou prou deux ans de mee goreng, de cannot lah et de trop d'air conditionné dans les shopping malls, nous quittâmes Singapour. Mais avant de nous en retourner vers la verte terre de nos jeunes années, nous nous sommes dit qu'il serait de bon aloi (et amplement mérité) de prendre quelques vacances dans l'intervalle. Et c'est en Nouvelle-Zélande que nous avons décidé de jeter nos sacs à dos.

En quelques mots, la Nouvelle-Zélande c'est tout d'abord l'endroit sur Terre le plus éloigné de la France, à peu de choses près. Si l'on s'amusait à résumer la France à la petite ville de Puynormand, en Gironde (oui, je suis un iconoclaste, je ne prends pas Paris comme point représentatif de la France ; Puynormand a cette indéniable avantage sur Paris que sa position géographique est grosso-modo 45°N 0°W, ce qui est rudement pratique pour les calculs), et à tracer une droite passant par le centre de la Terre, la droite en question déboucherait là :

C'est beau la science, hein ?
Plusieurs propriétés découlent de ce simple fait, les plus pratiques étant :
  • Un décalage horaire de 12 heures tout pile. Facile pour régler les montres.
  • Début décembre en Nouvelle-Zélande, c'est le début de l'été (équivalent à début Juin en France). Le choc thermique Singapour / Auckland n'en sera que plus doux.
Pour un pays de cette taille, la population y est très faible : 4,3 millions d'habitants, c'est moins qu'à Singapour... la faune et la flore y sont endémiques à l'extrême (les seuls mammifères natifs du pays sont tous des chauve-souris), et les paysages somptueux (cf la trilogie du Seigneur des Anneaux pour se faire une idée sur la question... mais si, vous avez envie de les revoir).

Mais assez de blabla, passons à l'action.

Jour 1 : Auckland

Après 13 heures de vol et en touchant terre deux heures à Sydney, nous voilà à Auckland, dans l'île du Nord. Première impression : on pourrait être en Angleterre. À quelques détails près (il fait beau, notamment). Jugez plutôt :

Le genre de "petit" détail qui fait la différence... ça ne vous rappelle rien ?
Les rues sont jalonnés de bâtiments du début du siècle.
D'autres sont un peu plus récents : ici, une galerie d'art moderne.
Écoconstruction ?
La brique rouge, typique de l'architecture anglaise.
Nous ne restons que quelques heures à Auckland ; le plan consiste à redécoller demain matin pour Christchurch, sur l'île du Sud, et à partir de là...

Jour 2 : On the road again

Chose promise, chose due, nous redécollons pour Christchurch. À partir de là, changement radical de stratégie : location de voiture, mode road-trip on. Là où ça devient rigolo, c'est que nos amis néo-zélandais ont adopté l'une des coutumes les plus détestables de nos voisins d'outre-Manche : ils conduisent à gauche. Haha. Drôle.

L'objectif du jour s'appelle Twizel, petite ville (si, si, petite, 1015 habitants, ça pique) plantée au pied du massif des Alpes Méridionales. Parce que voilà, à ce qu'on en sait, là-bas, c'est chouette.

AP prend les commandes ; notez la main gauche, entrain d'activer les essuies-glace en lieu et place du clignotant. Et oui, il n'y a pas que le volant qui soit du mauvais côté...
Notre fier véhicule et son fier co-pilote.
En cours de route, on voit des trucs sympas. Ici, en arrêt près du lac Tekapo (allez-y pour les jeux de mots) : cherchez l'intrus.
... lac qui vaut son pesant de cacahuètes, en terme de paysage.
En fond, les Alpes Méridionales... on approche du but.
Un peu plus loin, le lac Pukaki, encore un peu plus près des montagnes ; ça n'est pas forcément évident sur la photo, mais le bleu du lac est impressionnant.
L'autre raison pour laquelle le lac Pukaki est fameux : sa vue sur le mont Cook / Aoraki, plus haut sommet du pays.
Et ce sera tout pour la journée.
Quelques kilomètres de plus, et nous arrivons à Twizel, où nous passons la nuit (après une rencontre du troisième type avec une pizza végétarienne venue d'ailleurs).

Jour 3 : Tasman valley

Direction Mt Cook, petite ville de montagne étonnamment située au pied du Mt Cook ; l'endroit sert de camp de base pour l'ascension de ce dernier, ainsi que pour tout un tas de randonnées. Nous comptons y passer deux jours, et en prendre plein les mirettes. Nous quittons donc Twizel de bon matin (si, si), et remontons le lac Pukaki en direction de Mt Cook ; la journée sera placée sous le signe de la promenade en montagne. Et c'est plutôt pas mal.

Sur la route, on constate assez vite que le temps est moins clément aujourd'hui ; on s'en accommodera.

C'est bôôô.

La moraine du Mueller glacier, un des nombreux glaciers qui rabotent la montagne ; la couleur bleue des lacs de la région (alimentés par les glaciers en question) proviendrait de particules en suspension dans l'eau, créées par l'abrasion des roches.
Et pendant ce temps, dans la vallée... c'est bôôô.
Qu'est-ce que je disais ?
Pour finir, le glacier Tasman, son lac, ses icebergs ; le mont Cook est censé être au bout, là-bas dans les nuages.

Hélas, qui dit nuage dit (souvent) pluie, et elle est au rendez-vous. À l'heure où j'écris, il pleut toujours. On espère que ça se calmera demain... sur ce, à bientôt.

3 commentaires:

Damien a dit…

Ho putaing ç'est bô!

Enjoy

Fly a dit…

C'est booôoo !

Vous avez refait le traveling du seigneur des anneaux en courant dans les vertes contrées ?
(*musique épique*)

Fab a dit…

Toutes les vannes sur les noms des endroits qui se perdent dans la beauté des dits endroits...

J'veux y aller !