jeudi 27 octobre 2011

Tokyo, épisode 3 - La ville basse

Nous continuons sur notre rythme effréné. Départ au petit matin (enfin, petit matin étudiant, 9h30, c'est correct non ?) pour un quartier qui promet d'avoir du charme : Nippori. Surnommé shitamatchi par les japonais ("ville basse"), c'est un des vieux quartiers de Tokyo, où l'on se sent comme dans un village dans la ville. Déjà, à la sortie de la JR (ligne de métro tokyoïte), on se retrouve directement à l'extérieur, avec les rails visibles en contrebas. Pour ceux qui ne connaissent pas Tokyo, il est très rare de ne pas sortir directement en souterrain dans un shopping mall (comme à Singapour me direz-vous, et vous aurez raison) ou au moins une rue couverte commerçante.

 Une rue avec une petite madame qui se protège du soleil avec un higasa (parapluie de jour). Il n'y a pas d'autre bruit que celui des cigales qui scient.

Aucun bâtiment n'a plus de deux ou trois étages. Beaucoup de maisons individuelles, plein de petites échoppes avec des personnes plus ou moins occupées (à regarder les passants), qui ont l'air de vaqué à des occupations parfois mystérieuses. Bref, dès le début ce quartier nous plaît, les japonais ont l'air de sortir le nez pour voir ces touristes qui ont osé s'aventurer dans ce quartier qui n'intéresse personne, et cela nous rend bien contents d'avoir l'impression plus ou moins vraie d'être les premiers depuis un moment.

De très beaux temples à tous les coins de rue, avec des explications en japonais.
Parfois on se demande si ce sont de belles maisons ou des temples. A priori les deux.
Un petit cimetière ombragé. Quelqu'un de connu est enterré ici mais on n'a pas retenu quel écrivain ou poète.
Cela fait du bien de se poser. Il fait TRES chaud.
Au détour d'un parc, des écoliers courent tels des auto-tamponneuses pour attraper des libellules qui pullulent dans le parc. C'est une image du Japon que tout le monde à vue dans un manga ou un autre...
Il faut savoir que si les Etats-Unis sont les du inventeurs du baseball, le yakyu est certainement devenu le sport national japonais. Et comme de raison, tous les petits shônen japonais s'entrainent assidûment.
Des policiers en vélo d'un autre temps patrouillent diligemment ces rues désertes, en suant plus que de raison.
On y croise aussi de vieilles maisons en bois comme il en reste très peu à Tokyo.
Après avoir joyeusement déambulé dans ce quartier en dehors du temps, on se dirige vers un des plus vieux cimetière de Tokyo, qui abrite notamment les restes des Tokugawa. Pour info, les Tokugawa c'est LA famille japonaise de shogun qui a régné pendant des siècles. Pour vous éclairer, cliquez ici
 
On est pas bien sûr d'avoir trouver les tombes des Tokugawa mais le cimetière était très agréables, dans la lignée du Père-Lachaise, mais avec moins de croix.
On s'est ensuite lentement dirigé vers le parc Ueno, connu pour ces nénuphars, ses SDF et ses corbeaux. 

Les nénuphars. On ne voit même pas l'eau.
Qui dit nénuphar dit fleur de lotus bien sûr. En voici un bel exemple.
Ce qu'on ne savait pas, c'est que les jeux de croquet y font rages dans le club du troisième age local. Je peux vous assurer que mamie, en dossard n°2, n'était pas commode.
On a ensuite enchaîné avec une rue commerçante le long de la ligne de métro JR : Ameyayokocho. On s'est ensuite entassé dans un sushi bar des plus authentiques, bien qu'un peu cracra, et délicieux. 

Direction ensuite un des temples les plus fameux de Tokyo, et pas seulement à cause de sa rue commerçante bondée, je veux parler bien sur de Asakusa, avec le Kannon-ji. Kannon c'est le nom de la déesse présente dans le temple. Un certain sleeper se souviendra d'une sandale géante accrocher au mur. Voyez plus tôt. 

 Voici le mighty temple d'Asakusa.

 Dans la rue commerçante, on fait comme tout le monde, on mange. Ce sont des "dango" petites boules d'amidon de riz avec du sucre recouverte de poudre de kinako. La poudre de kinako, c'est une poudre dorée délicieuse, mais je ne sais pas de quoi elle est faite. 

 Sur le chemin, on se fait arrêter pour un sondage par des étudiants. Photo de rigueur. Hai, cheezu. 

 Ensuite on a continué dans le quartier contigu de Kappabashi qui vend toute la vaisselle et accéssoire de restaurants de Tokyo. On y trouve non seulement de la vaisselle et des ustensiles de cuisine, mais aussi des carnets pour prendre des commandes, des noren pour séparer les salles, et surtout des répliques plastiques des plats japonais. Certaines de ces pièces plastiques sont peintes à la main et peuvent couter 40 ou 50 euros pour les plus chères. 

 De la vaisselle du sol au plafond. 

Pour finir, et en écrivant tout ça je me demande comment à réussi à faire tout ça en une journée, on est allé dans Akihabara, le temple de l'électronique en tout genre, des jeux vidéos et de toutes les déviances qui peuvent y être associées, surtout au Japon, maid bar et fanfreluche. On a erré dans ces immeubles à étages multiples, et on a découvert le concept du girls band à la japonaise : les AKB48 (cliquez sur le nom pour voir une vidéo): un girls band de 48 jeunes et jolies jeunes filles. Un vrai phénomène au Japon et lucratif, puisque les fans collectionnent les goodies des 48 effigies du groupe.

Une rue dans Akihabara. Certain auront reconnu le space invader en blanc sur fond rouge. 

Enfin, nous avons fini cette soirée bien méritée avec mon amie Hii-chan de Kobé, et des amis de boulot à elles. Elle travaille désormais à Ajinomoto dans la banlieu de Tokyo. Nous nous sommes d'abord rendu dans une Izakaya, concept décrit dans les épisodes précendents, puis nous sommes allés dans un Karaoké. 

 Izakaya authentique, avec salle privée, authentique japonais et authentique gaijin. La recette d'une soirée bien réussie. 

 Chorégraphie des AKB48 mentionnée ci-dessus. Un grand moment culturel. 

 Une des raisons pour lesquelles j'adore le Karaoké, s'est quand les garçons chantent faux. 

O-yasumi nasai (bonne nuit)

 


mardi 18 octobre 2011

Le Rawa special

En attendant de finir notre article sur Tokyo, voici un autre article, qui date un peu, mais qui a le mérite d'être fini.

Et maintenant, des plages de rêve.

Le deuxième weekend de Juillet (oui, c'était y'a longtemps - so what ?), en dehors d'avoir une pensée pour notre copain Hubert, nous nous sommes rendu sur l'île de Rawa, au Sud Est de la Malaisie.

Rawa c'est une ile de deux kilomètres carrés. Il y a deux hôtels dessus et c'est tout. Pour un weekend entre copains et une escapade du boulot bien méritée, c'est le rêve. Car on part à 9 pour ce périple.
Arrivés sur place à minuit et des brouettes, on pose nos affaires dans un bungalow pour 10 et on file rejoindre le bar pour notre première rencontre du troisième type avec le Rawa special. Un cocktail maison bien senti. De toute manière tous les cocktail du bar sont "bien dosés", ça nous change de Singapour et nous rappelle nos services "made in INSA" étudiants.

Voici le bungalow. L'échelle, c'est pour la mezzanine à l'étage. Il y a deux "chambres" avec lit deux places, ça tombe bien on est deux couples. Au font, le papier peint noir, ben c'est la nuit. Ce qui veut dire...

 ... que le matin, voici la vue que l'on a du balcon.
Qu'est-ce que l'on a fait pendant ces deux jours? Pas grand chose, et c'était le but d'ailleurs : manger, dormir, jouer et boire essentiellement.

Dans l'ordre: dormir.

Manger

Boire. Le Rawa special aura donner fièrement naissance à Rawa city et ce en une seule nuit. Mieux qu'Atlantis.
 
 Le Petit Futé édition 2009-2010 y faisait lui même référence, voyez plutôt.

On  est quand même monté au sommet de l'île.

On s'est baladé sous le ponton.

On a regardé les vagues lécher le sable.


On s'est pris un orage.

Et on est reparti au boulot.