dimanche 27 décembre 2009

Le miracle de Noël

Nous n'y croyions plus, et pourtant ça y est, joie et félicité, après moult péripéties administratives, nos caisses de bagages sont enfin parvenues à destination :


Les renforts sont arrivés.

Une centaine de kilos d'objets plus ou moins utiles viennent donc de nous rejoindre, avec en vrac : des fourchettes, un sèche-cheveux, des outils, des fringues, des cours de japonais, des fringues, 6 kilos de bouquins de jeu de rôle, des fringues, LA cafetière, des chaussures de fille (note d'AP : on se doute de l'identité de l'auteur de ce billet), les derniers tomes du Trône de Fer, un petit sac en velours avec des dés dedans, un décapsuleur avec marqué "Hungary" dessus, un serre-tête avec les oreilles de Tigrou, une boîte cylindrique avec marqué "CAFÉ" dessus, un serre-tête avec des bois de daim, des cours de méca (chassez le naturel...), des livres de cuisine, un câble réseau, les sept premiers tomes du cycle d'Elric, des boîtes de thé, une mystérieuse caisse à outils rouge en métal, un écran 19'' wide, une boîte à rabiots, un autocuiseur, des multiprises, bref, de quoi surpeupler notre petit chez nous.


"Inventaire plein."

Reste à savoir ce que l'on va faire des caisses...


"Ah ben, on peut ranger des trucs dedans !"

Sur ce, bonne reprise pour ceux qui bossent lundi, bonnes vacances pour les autres.

vendredi 25 décembre 2009

Glitzy Christmas


Noël. J’adore Noël, son atmosphère et ses chaleureuses coupes de champagne sirotées au coin du feu. Il y a encore quelques années, c’était les cadeaux que l’on ouvrait au pied du sapin, mais force est de constater que les enfants grandissent. Ici tout proclame, crie, brille que c’est Noël. Des clochettes sonnantes et trébuchantes suivent vos moindre pas dans les « malls ». Des vendeurs vous assaillent de réductions de Noël. Il y a une queue de dingue aux caisses et tout le monde soufflent. Tous les inconvénients de Noël, sans la magie. Je ne veux pas dire par là que Singapour n’est pas magique, je trouve que c’est une ville génial. Mais ils ont beau y mettre les formes, on voit bien que c’est pas vraiment Noël ici, nous les occidentaux. Il fait chaud d’abord, 25 °C (encore un coup du réchauffement climatique, y’a plus d’saison ma bonne dame) ! On se trimbale en jupe et T-shirt (enfin, pas Bertrand, hein ?). Je suis entourée de palmiers et de nombres d’essences d’arbres verts et grimpants, encore inconnus de mon vocabulaire. On a essayé de sortir visiter le Botanic Garden aujourd’hui et on s’est fait rabroué par une averse des plus tropicales.

Et plouf.

On a quand même passé trois heures la veille à faire à manger, histoire de ne pas perdre les bonnes habitudes.

Miôm-miôm-miôm.

On tient à remercier tout le monde pour les cadeaux, mots et pensées (nous n’en doutons pas ^^) que vous nous avez envoyé. Bonnes fêtes à vous tous, on vous envoie plein de noix de coco.

À défaut de sapin scintillant, vous aurez seulement droit à une photo de nous.

samedi 19 décembre 2009

Mère nature et ses merveilles

Aaaaah, les tropiques, la chaleur, la mer, les eaux turquoises, les fonds coralliens, la végétation luxuriante et colorée... mais aussi les fourmis envahissantes, les scolopendres gargantuesques, bref, la faune exotique. Et c'est bien de ce dernier point dont nous allons parler aujourd'hui. Car voilà, malgré le caractère extrêmement urbain de Singapour, moult bestioles rampent, volent et galopent dans les jardins publics, dans la rue, et parfois dans les résidences. "La vie trouve toujours un chemin", disait un sage (à ce propos, qui était-ce ?) et force est de constater que bitume et béton n'arrivent pas à la stopper...

Première constatation : la taille de la faune (et particulièrement des insectes) changent, ça on s'y attendait pas mal, mais pas forcément dans le sens que l'on croit : grosse déception du côté des fourmis, les seules que l'on ai vu pour le moment ne dépasse pas les 2 millimètres, nous nous attendions à quelque chose d'un peu plus fou. Pour d'autres individus, en revanche, on sent que le climat est plus propice :

Damned, un cancrelat.

Vous aurez reconnu notre populaire blatte, copie conforme de la notre, à la taille près... le truc noir sur la droite de la photo, c'est une chaussure, pour plus de précision le spécimen présenté ici atteignait fièrement ses 4 bons centimètres, athlétique, donc. Il s'agit cependant du seul exemple de changement de taille significatif observé jusque là, nous espérons apercevoir mieux (pour ça, une promenade dans la réserve naturelle ou dans la jungle malaisienne est à prévoir).

Nous nous attendions aussi à du changement au niveau de la forme et du colori des insectes, on y observe en effet de menues différences, tout en conservant des caractéristiques communes à ce qui peuple nos latitudes :

Un criquet du coin (mais qui fait un bruit de grillon).

Un capricorne local (AP a dit "bêêêrk").

Enfin, y'a quand même des trucs vraiment bizarres/rigolos :

L'attaque de la chenille mutante poilue venue d'ailleurs.

"Mais y'a pas que des insectes, quand même ?!", me direz-vous. Alors non, y'a pas que des insectes, il y a aussi moult oiseaux, voici le plus représentatif, le plus omniprésent des piafs de la région, une sorte de merle (en plus ébourriffé sur le bec) :

La photo n'est pas folle car la bête est méfiante... lui, il est partout. Quoi que vous fassiez, où que vous soyez, il est là, il observe, il vous voit, il sait. Je le soupçonne de travailler secrètement pour quelque malfaisante puissance occulte.

Et aussi de petits reptiles (et d'autres moins petits, mais que je n'ai pas réussi à prendre en photo - dédicace au mini-iguane de 20 centimètres qui s'amuse à tourner autour des troncs d'arbre pour se cacher), tel ce sympathique (et flegmatique, à en juger par son immobolité fasse à l'objectif) gecko :

"Bouh."

Voilà pour le moment. Nous passons (car ne disposant pas de documents photographiques pour étayer nos propos) sur les petits singes qui déambulent sur les bords des voies rapides, sur les beaux volatiles bleus qui ornent les abords de la réserve, ou sur les grands rapaces qui parfois décrivent leurs majestueux cercles bien au dessus de la ville... nous espérons pouvoir vous les montrer bientôt.

Pour finir, et sans rapport aucun avec la vie animale (encore que bestioles et climat sont vaguement liés), un petit cliché illustrant un premier contact avec les averses tropicales, brusques et violentes, et donnant une nouvelle définition à l'adjectif "mouillé", qui prend ici une dimension toute particulière :

Les points blancs ne sont pas des flocons de neige, mais bien d'aggressives gouttes d'eau... la photo est prise depuis un abri, il est intéressant de le préciser.

Sur ce, bonne journée/soirée/nuit, et à la prochaine fois.

lundi 14 décembre 2009

Taking here ?

La nourriture. Cette étape qui nous prend près de la moitié de notre temps éveillé, ce sujet de conversation si cher à nous autres français... et bien parlons-en.

Les singapouriens adorent manger à la cantine, ou "food court", comme on dit par ici. La prononciation de "court" est à votre guise, normalement c'est un joli "o" ouvert de Rhône, mais vous pouvez optez pour le frenchy "ourt" de yaourt (tellement plus glamour). Le principe est très simple : pleins de table et de chaises qui appartiennent à tout le monde. Des petits stands tout autour qui arborent toutes les cuisines asiatiques : Chine, Inde, Vietnam, Malaisie, Japon... et d'autres encore non identifiés. La diversité ethnique de Singapour (déjà évoquée précédemment) prend ici tout son sens, chacun ayant amené avec lui le savoir-faire de son pays d'origine, et c'est tant mieux.


Et voilà le food court d'Alexandra Road, tellement plus sympa (et typique diraient certains) que le resto d'Ikea de la rue d'en face...

Les boissons s'achètent à part, dans le stand dénommé stand à boissons pour plus de commodité pour le lecteur. Voilà. Il y a aussi des restaurants plus traditionnels, c'est à dire avec une salle remplie de chaises et de tables bien à eux, mais sinon, la cuisine est la même, le prix aussi.
Ah, le prix ! Le prix défie la loi de la gravitation universelle dans cette île. Mon record se situe à 1,25 euros le repas complet. Pour vous donner un comparatif, ici le McDo (ouvert 24h/24 d'ailleurs, et qui livre à domicile) coûte 3,25 € pour le menu Big Mac.


Un succulent "Black pepper beef" avec son bol de riz, sa soupe, sa petite sauce sucrée aux agrumes et sa salade, le tout pour 3€50, je dis banco : les food courts, c'est la vie.

Pleins de senteurs exotiques vous titillent les narines en approchant de ces food courts. Ils se situent souvent au sous-sol des supermarchés. Les écritures bizarres vous sautent au yeux, et même traduit ça ne veut pas toujours dire grand chose, genre : mi goreng (pour une sorte de riz cantonnais aux fruits de mer noyé dans un océan de sauce qui pique).

Après les restaurants ce sont les supermarchés que nous avons découverts afin d'y acheter de quoi nous sustenter. A l'intérieur, les produits sont d'aspect déconcertant. L'avantage par rapport au Japon c'est que l'écriture apporte des indices souvent précieux. Enfin, il y a les produits qui nous semblent familiers mais qui sont en fait là pour leurrer l'occidental peu vigilant. Observons :


Vous aurez reconnu les inimitables chut-chut-pas-de-marque-Pringles, à un détail près (devinez voir un peu lequel), aromatisés au "shrimp" (à la crevette, quoi), d'où la nécessité pour nos amis du marketing culinaire de les teindre dans ce si alléchant colori... bon, si ça se trouve, vous les connaissez déjà (qui sait ce qui se trâme en Europe en notre absence), mais ils nous ont bien fait rire. L'équivalent bleu des mers du sud (au crabe, fallait l'savoir) est également disponible, on digère celui-ci avant de s'y attaquer.


La photo ne lui rend pas justice, mais c'est bien un pain de mie vert que vous avez là... en vrai il a un petit goût supplémentaire, mais rien de bien méchant. Je n'ai malheureusement pas de photo pour une autre brioche fourrée au mochi (pour ceux qui ne connaissent pas le mochi, c'est un truc japonais à base de pâte de riz, c'est gluant et c'est bon, et surtout très nourrissant), pour un p'tit dèj' qui tient au corps.

Cependant cela ne nous empêche pas de faire la cuisine à la maison (ce que les singapouriens trouvent parfaitement inconsidéré, vu que ça revient plus cher que de manger dans des food courts...), c'est vrai quoi, on est aussi là pour apprendre des trucs, et la disponibilité de produits culinaires asiatiques à bas prix est plus que tentante. Du coup, ce soir, tambouille asiatique expérimentale :


"Tadaaaaaaaaaaam..."

En A, une tentative mesurée de soupe miso maison (la soupe miso étant un potage japonais typique, et accessoirement très bon), nous dûmes hélas nous débrouiller sans miso (en gros, pâte de soja fermentée), et en utilisant un ersatz de ce dernier... résultat : pas grand chose à voir avec un potage miso, mais très très bon quand même. En B, un bol de nouilles chinoises améliorées avec des lamelles de porc et des oignons nouveaux... pas bien compliqué, mais il faut bien commencer par quelque chose, et le résultat est tout à fait convaincant, j'irai jusqu'à dire que c'est bon ! Gloire.

Pour finir ce billet qui, je l'espère, vous aura ouvert l'appétit, un mot sur la bibine :


Apéro ?

Ceci, ladies and gentlemen, c'est la Tiger, l'équivalent de nos bières bon marché populaires, elle est fabriquée en Asie, et est bue essentiellement en Asie aussi. Pas mauvaise, avec ses 5% elle a un peu plus de goût que notre Heineken et autre Kro, sans arriver au niveau d'une Leffe... mais la bouteille est plus jolie, on ne peut pas tout avoir.

Nul doute que nos expérimentations gastronomiques ne s'arrêteront pas là, nous vous tiendrons au courant de nos investigations futures... sur ce, bon appétit.

vendredi 11 décembre 2009

Terra incognita

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Notre première semaine singapourienne s'achève, en voici les premières impressions... plus de photos (et en taille correcte) pour ce second billet, en espérant vous permettre de juger par vous même de l'ambiance générale de l'endroit.

Le premier adjectif qui vient à l'esprit du voyageur fraîchement débarqué (une fois le choc thermique passé) est "cosmopolite". En effet, la population singapourienne (environ 4 millions d'habitants) est en grande partie composée d'indiens, de malaisiens et de chinois, auxquels s'ajoutent plus ou moins un million d'expatriés, pour la plupart de culture occidentale.


Ainsi, sans s'y sentir chez soi, on ne se sent paradoxalement pas étranger à Singapour, et d'autant plus que tout le monde parle anglais ici, et chacun avec son accent spécifique (à tel point que la question se pose régulièrement de savoir si oui ou non le monsieur a parlé anglais, là)... autant dire que personne ne jugera de la qualité de votre accent ou de votre grammaire.
L'aspect "multiple" de la ville s'applique aussi à ses quartiers, où se côtoient des rues commerçantes typiquement asiatiques, étroites, bondées, chargées d'odeurs diverses et bombardées d'un mélange de musiques improbables, et des quartiers d'affaires luxueux, dominés par des immeubles grandioses et disposant de vastes jardins. À ce propos, la ville est extrêmement boisée, les espaces verts y sont très présents, et assez déroutants aussi, puisque ce ne sont pas des chênes qui trônent dans les jardins publics, mais des essences tropicales encore inconnues. Même dans ces zones entretenues, il est aisé de voir que la végétation a tendance à tout envahir, les plantes se poussent les unes sur les autres même au cœur de la ville.
Dans certains quartiers, Singapour a conservé quelques traces du passage anglais...

Enfin, Singapour semble être en chantier permanent. Rares sont les rues ne disposant pas de leur gracieux chantier, sans l'envoûtante mélopée du marteau-piqueur ou le doux chant de la perceuse... en bref, ça bouge.
Pour toi, ami GC : trois immeubles en un chantier, et surtout une plateforme à grues assez impressionnante, dans le quartier gouvernemental.

Mais assez parlé de la ville parlons un peu de ce qui nous arrive de beau depuis une semaine. En premier lieu : maison ! Après avoir été hébergés (fort gracieusement) pendant les cinq premiers jours, nous sommes à présent à notre propre charge dans une collocation de l'autre côté de la ville. Notre colloc' est cool (et une allitération, une), elle s'appelle Sharm et parle un français impeccable.
Nous, on est sur le petit "A" vert.

Vous aurez noté la proximité de la réserve naturelle qui jouxte notre quartier résidentiel... du coup le paysage est assez chouette.
La jungle à portée de main. Et les immeubles les plus lointains, là-bas, au fond, ils sont en Malaisie.

Je précise que nous nous trouvons au vingt-cinquième étage, ce qui explique la prise de vue précédente. L'appartement en lui même est drôlement chouette, en voici quelques clichés :
Attention à la marche.

Le salon.

Le même en "Reverse angle", permettant d'apprécier le coin "Miôm-miôm".

La cuisine, que l'on compte bien investir en testant tous les aliments bizarres qui jonchent les rayons des supermarchés locaux.

Et notre chambre (chut ! Y'a AP qui fait dodo).

Pour (enfin) terminer ce billet, quelques photos additionnelles (et parfois inutiles) de trucs divers croisés au détour d'une rue.
Sim Lim Square, le temple de l'électronique sur 5 étages (l'étroitesse du champ de mon appareil photo ne rend pas justice à ce noble sanctuaire), on y trouve pêle-mêle téléphones, ordinateurs, accessoires en tout genre, jeux vidéos, écrans plats, tout ça... à des prix sans concurrence en Europe.


La fin d'une ère...


Mademoiselle l'ambassadrice devant la preuve que ses soirées sont toujours un succès.


Et ici aussi c'est bientôt Noël ! Ou plutôt "Glitzy Christmas", sens exact encore à déterminer...

Sur ces bonnes paroles, nous signons la fin de ce billet, à la prochaine !

samedi 5 décembre 2009

Take off & landing

Salut les schtroumphs !

Mettons fin à un suspense insoutenable de deux jours : oui, nous sommes à Singapour, et vivants de surcroît.

Première constatation : il fait gris et il flotte, comme chez nous.
Deuxième constatation : y'a quand même vingt bons degrés d'écart, et l'humidité est omniprésente. Un climat de piscine municipale, en somme (mais sans le chlore).

Mais avant de nous projeter plus avant dans la vie singapourienne, reprenons les derniers évènements dans l'ordre, photos à l'appui (c'est bien connu, trop de texte sans image, c'est moins vendeur).

La première étape du périple se trouve être l'aéroport de Marignane, décollage 16h20 heure locale, destination Paris (je laisse les connaisseurs apprécier le numéro de la porte d'embarquement).

Après un transit de longues heures dans un aéroport Charles de Gaulle désertique, décollage à 23h20 heure locale pour Singapour, on ne rigole plus maintenant.


À ce stade du récit, certains vont être déçus, puisque c'est en Boeing 777 que nous voyageâmes, soit 12h30 de films divers et de tentatives (fructueuses pour AP) de dodo, histoire de ne pas être trop décalqués pour les jours qui viennent.

L'atterrissage survenant aux alentours de 19h00 (heure singapourienne), nous fûmes accueillis par un coucher de soleil des plus chouettes sur la baie de Singapour. Admirez au passage les troupeaux de supertankers en pleine migration hivernale vers les eaux équatoriales.


Je passe sur l'attente au service de l'immigration singapourienne et sur la récupération des bagages pour sauter directement à notre réception par le chauffeur de l'ambassade (Ferrero non inclus) dépêché pour l'occasion. Ce dernier nous mène confortablement (l'atout du cuir) vers l'appartement de Renaud et Amélie (contenance approximative de trois Promolos), qui ont eu la bonne idée et la gentillesse de nous héberger pour cette première nuit sur le sol singapourien... après un repas (épicé, très épicé même) dans un p'tit resto indien du quartier, nous finissons par nous écrouler, en espérant pouvoir dormir un peu plus de trois heures malgré le décalage.

Sur ce, la batterie du portable signale qu'il est temps de rendre l'antenne, salutations à tout le monde, et à très bientôt j'espère !