vendredi 21 janvier 2011

I love my job

Y'a des jours, le boulot, c'est pas facile. J'en veux pour preuve les deux jours qui viennent de s'écouler, où toute la plateforme de recherche dans laquelle nous travaillons a été soumise à un stress intense, à l'occasion de la mise en place du dernier outil de torture créé par notre inhumaine hiérarchie : "Scientific training & Team building workshop", autrement dit deux jours d'activité diverses ayant pour but de renforcer l'esprit d'équipe, et faire se rencontrer les gens, le tout dans le cadre oppressant d'un centre de vacances indonésien. Dur.

Sérieusement, vous y avez cru, au coup du stress intense ?

Au programme de ces 48 heures de dur labeur, en vrac : activités en équipe, expo artistique, cuisine indonésienne et soirée au bar, avec pour seul objectif de rencontrer le plus de gens possible.

L'expo artistique : des œuvres émanant des différents labos de la plateforme, avec pour thème "Science through art" (la science à travers l'art). Tout un programme.

Importante réunion de travail sur la plage...

... suivi d'un debriefing rafraîchissant dans la piscine de l'hôtel (et oui, après l'effort...).

Mes collègues, devant ce que nous avons estimé être le bureau idéal. Restent à convaincre les RH.

Bref, vous avez compris l'idée : notre environnement de travail à Singapour, ça va.

mercredi 12 janvier 2011

Deepavali

Cette semaine (comprenez il y a trois mois - oui, on sait, ça va, bon), Deepavali nous offre un week-end de trois jours. Cette fête indienne consiste principalement à allumer des bougies un peu partout, c'est la fête des lumières. On aurait bien aimé voir ce que ça donne à Little India, mais on a décidé de reprendre la route, direction le frais : Cameron Highlands. Mais, me direz-vous, vous en avez déjà parlé. Certes, mais seuls Bertrand et trois autres loustics avaient pu apprécier la beauté de ce site. Donc, on a décidé d'y refaire un tour, et puis des température en dessous de 20 °C, ça ne se refuse pas.

 Vous voyez les arbres derrière ? Eh bien ce sont des fougères.

Nous sommes arrivé au petit matin, après 10 heures de frigidaire (même Bertrand a eu froid). Première nécessité : de l'argent, deuxième nécessité, à manger, il y a un Starbucks et on est bien content de pouvoir manger familier et à l'intérieur. Troisième nécessité : un toit pour dormir. Nous sommes parés. On nous explique que les plantations sont fermées pour Deepavali, c'est pas grave, on repassera demain. Au programme ascension du Gunung Jagar, 3h00 de marche AR, et une course contre l'orage que nous remportons haut la main. Et toc. On décide de gouter la cuisine locale dans le Tiong Pen Café, tenu par des sourds et muets tout ce qu'il y a de plus adorable. Leurs banana pancakes sont très réputés (Barbi family approved), mais leur Nasi lemak nous a tué, on repassera demain pour cette délicatesse. Le soir direction les Robinson Falls avant que la nuit tombe. Il commence à faire froid, on est bien contents de rentrer. Nous bravons la pluie nocturne pour manger indien ce soir, Kumar n'est pas ouvert malheureusement.

 Il fait bon chaud et les muffins sont les bienvenus. Nous tentons de mettre une carte SIM malaisienne dans le téléphone de Bertrand, mais ce dernier aura une crise allergique assez forte et restera KO pour le reste du séjour (note de Bébert : nous parlons bien du téléphone).

 Des formes végétales exotiques
 
 La forêt-jungle, nous l'aimons tel Tarzan.

Des plumeaux dignes des meilleures ménagères

Day n°2

Nous profitons allègrement du lit qui nous a fait défaut la nuit passée, et n'émergeons de la chambre qu'à 10h00 du matin. Direction le Tiong Peng Café pour un banana pancake à la hauteur de sa réputation. Un délice, et toujours servi avec autant d'attention. Puis nous allons attendre, attendre, attendre, attendre le bus pour la Boh Tea plantation. Vers 13h00 le gars de la gare nous demande si on est là demain. Mauvais signe tout ça. En plus, il n'y a pas l'air d'avoir de taxi. Pas kampong. Qu'à cela ne tienne nous irons à pied. On regarde la carte, on pense que c'est jouable. Let's go.

Après un chemin, puis un passage, puis un défrichement pour tuyau, nous arrivons au bout des trois kilomètres de jungle. Reste maintenant à longer la route jusqu'à la plantation, c'est tout de même plus facile. Il est trois heures, et suivant le timing de la veille, on a intérêt à pas trop traîner si on veut pas choper l'averse de la soirée. On trotte, on trotte, il pleut, on trotte un peu plus, nous sommes fourbus, et personnellement je maudis les taxis qui nous dépassent. Tous les conducteurs de voitures nous dévisagent, comme s'ils n'en croyaient pas leur yeux et les petits vieux à pétrolettes se marrent. Il est 4h00, nous apercevons la Tea House, et son toit salvateur. Pffui. C'était juste. Et qu'est-ce que c'est beau.

Boh Tea Plantation

La même mais en différente.

Tout de même, tout ce travail pour boire de l'eau chaude qui a du goût. Ceci dit, après les rizières, je crois que les théiers sont les plus beaux paysages végétaux que j'ai pu voir. Et comme me le faisait remarquer Lucile, dans ma tête c'est ça le vrai exotisme, les rois du Bengale, et les déesses de Bali, le tout dans des décors inimaginables en France.

Ceci-dit, avec la nuit qui tombe les taxis se font rares et quand on demande au salon de thé de nous en appeler un, on nous répond que l'on ne peut rien pour nous, que c'est Deepavali, fête indienne, et que comme la majorité des taxis sont indiens, pas de taxi. Horreur. La nuit va tomber dans une heure, il pleut et si on veut rentrer à pied, c'est trois heures... il ne nous reste que le stop. Je repère le seul couple de jeunes qui a de la place à l'arrière et les effraie au moment où ils ouvrent la portière. Je leur explique la situation, heureusement qu'ils comprennent l'anglais. Il se regarde, le garçon à l'air dubitatif, ils appellent au téléphone, ça n'a pas l'air de bien s'annoncer, puis au bout de 5 minutes, ils nous disent que c'est OK. Pffui, grand soulagement. En faisant la conversation dont la voiture on apprend que lui travaille depuis 2 ans et qu'elle finit ses études de MBA. Par ailleurs ils nous recommandent de goûter un plat typique de Malaisie,  le "steamboat", c'est à dire le bateau à vapeur.

Arrivés à l'hôtel, nous sommes assez fourbus et décidons d'aller quérir pitance dans une échoppe tout à fait typique, suivant les conseils de nos deux sauveteurs de tout à l'heure. Le serveur voit notre désœuvrement face aux ingrédients et nous explique la marche à suivre. Il vérifiera tous les 20 minutes que nous nous en sortons comme des grands. C'est copieux et nous retrouvons peu à peu un niveau énergétique raisonnable.

C'est une fondue chinoise avec deux bouillon, un au poulet, un au poisson épicé. On nous sert littéralement une montagne de quatre plats : viandes, poissons et crevettes, pâtes de riz et de blé, légumes et tofu. C'est délicieux.

 Hélas, sans les précieux oracles de maître Kumar, il nous sera impossible de prévoir que le bus que nous prendrons le lendemain entre Kuala Lumpur et Singapour aura 2 heures de retard... qu'à cela ne tienne, nous arriverons malgré tout à bon port.

Sur ces bonnes paroles, bonne journée/soirée/nuit, et à bientôt.

vendredi 7 janvier 2011

Dubaï, choukran et sugar donut

Un optimisateur des disponibilités de l'aéroport, un chariot comme repose pied, les prises de la borne pour son portable et probablement surf sur l'internet gratuit.

De Dubaï nous n’aurons vu que l’aéroport bien entendu, et pourtant il y a des choses à dire de cette place forte. Une chose à confirmer est que l’on y trouve effectivement des « sheiks », ces hommes en blanc avec un torchon sur la tête et qui sentent le parfum plus fort qu’une femme. On y trouve également leur moitié féminine aussi noir qu’eux sont blancs et aussi couvertes que leur permet leur vision. Évidemment tout est flambant neuf dans l’aéroport et nous nous sommes empressés de nous coller aux vitres pour avoir nous aussi un aperçu de la tour la plus haute du monde.

Une photo que je vendrais bien à National Geographic, pas vous?

Nous avons eu la bonne idée d’aller au Burger King pour nous restaurer (l'appel de l'occident, tout ça) et c'est avec surprise que la serveuse nous demande "avec ou sans fromage ?" en sus de la simple absence de produits porcins à laquelle nous sommes habitués à Singapour.

La religion n’est pas en reste dans l’aéroport. S’il y a sans doute une chapelle à CdG, il y a ici assurément des salles de prières, avec le bon goût qui caractérise cette religion, à savoir les hommes et les femmes séparés (note de Bébert : mais qui donc a bien pu écrire cette note ?). Bertrand à coutume de dire que l’islam est une religion qui à le don de s’imposer à ses habitants, qu’ils soient consentants ou pas. Ainsi le mélodieux appel à la prière diffusé par les hauts-parleurs à 5 heures du matin ne vous surprendra pas.

Une des meilleures idées de l’architecte de Dubaï c’est d’avoir mis des « sièges dodo » dans la moitié du terminal. On y dort d’ailleurs pas si bien mais c’est de loin l’assise la plus confortable que j’ai eu le loisir d’expérimenter au cours de nos pérégrinations en zone duty free.

Le siège dodo qui manque à tous les aéroports.

Ce microcosme si particulier qu’est une zone duty free finit par se suffire à lui-même (9 heures ça reste long) et l’on commence à douter de pouvoir en sortir un jour par un autre biais que celui de la prochaine correspondance aérienne.

 Pour la petite histoire notre retour Paris - Dubaï s'est fait par A380, la preuve.

Sur ce choukran, bonne reprise à tous et bonne année.