Le départ de Kuala Lumpur ne fut pas aussi simple que prévu (pour les garçons, surtout... en effet, Anne-Prune, courageusement, reprit la route du boulot - et de Singapour - alors que le reste de l'équipe s'enfonçait plus avant en Malaisie), la cause en étant la gare routière principale de la ville, mise en démolition/rénovation une semaine environ avant notre arrivée (illustration parfaite de ce dont nous vous parlions dans le billet précédent, le changement permanent, le chaos, tout ça)... les compagnies de bus malaisiennes n'étant pas réellement up-to-date sur internet, nous n'eûmes vent de l'information qu'une fois sur place.
Du coup, plan B, tentative infructueuse de récupération d'information sur le net, plan C, trouver un bus directement en partance pour les Cameron Highlands depuis une autre gare routière... le mieux que nous aurons sera un aller pour Tapah (à mi-chemin, quoi), que nous prendrons. Arrivés sur place, et suite à une séance de négociation anthologique avec un taxi local, nous repartons pour notre objectif, situé un peu plus loin dans les Cameron Highlands. Le voyage en taxi représente en lui-même un morceau d'exotisme, où l'on se rend compte que les malais ne conduisent à gauche que 50% du temps, surtout en route de montagne, et que les phares ne sont pas si utiles que ça la nuit, sauf s'il se met à pleuvoir. Du bonheur. Nous arrivons malgré tout à bon port, de nuit donc, c'est à dire à Tanah Rata, l'une des trois villes principales de la région. Le temps d'avaler un morceau à la guesthouse que nous avons choisi ("Fathers guesthouse", au passage une excellente adresse, chaudement recommandée si d'aventure vous passiez dans le coin), et il est déjà bien tard, l'exploration de la ville se fera demain.
Il est plus que temps de dire un mot sur les Cameron Highlands ("aaaah, quand même !"), que l'on peut rapidement définir en deux chiffres : 1600 mètres d'altitude au minimum, soit une baisse d'un peu plus de 10°C par rapport au niveau de la mer. Cette constatation, bassement thermique, suffit de mon point de vue à en faire l'un des endroits les plus sympathiques de Malaisie. Cependant, la région est également (et surtout) connue pour ses paysages fameux, ses plantations de thé, et ses nombreuses randonnées dans les montagnes. Ainsi donc, le lendemain de notre arrivée sur les lieux, après avoir avaler un consistant p'tit dèj' chez un certain Kumar (restaurateur indien doué de pouvoirs prophétiques mystérieux - on vous en dira plus plus tard), direction la jungle !
Et ça nous suffira pour le premier jour... direction les couchettes, après un repas digne de ce nom.
Le lendemain matin, conscients du peu de temps qu'il nous reste (environ 12 heures) pour poursuivre notre exploration du coin, nous décidons de nous la jouer facile en nous faisant trimballer en minibus... l'occasion de voir un peu de tout en très peu de temps, pas de quoi approfondir certes, mais un bon moyen de se faire une petite idée du paysage.
Deuxième étape : une serre aux papillons (qui s'avère contenir bien plus que des papillons, ça en devient une habitude) répertoriant pas mal d'espèces animales évoluant dans la région. Des papillons, donc, mais d'autres insectes aussi, des reptiles, des araignées "athlétiques", des cloportes géants, des crapauds camouflés, des scorpions... ça fait quand même mal au cœur, parce que les animaux n'ont pas l'air en grande forme pour la plupart. Oui, on peut avoir mal au cœur pour des mygales, des scarabées et des mantes religieuses maltraités.
Mais on discute, on discute, et l'heure tourne ! Étape suivante : les champs de thé de la BOH Company, célèbre producteur de thé local. En effet, nos amis les anglais, qui occupèrent la Malaisie jusqu'au 20ième siècle, se rendirent rapidement compte qu'avec un climat aussi cool (et là je ne peux qu'applaudir), il serait tout à fait possible de faire pousser du thé (étonnant, non ?), chose qu'ils s'empressèrent de tester et de développer une fois les tests concluants... le résultat est un paysage tout à fait magnifique, les champs de thé dessinant des motifs complexes sur le relief, un peu comme de gigantesques cerveaux verts, mwahahahahaa...
Après un détour par d'autres lieux pittoresques de la région (mais moins intéressants que ceux présentés ici), on termine la boucle par une visite dans un temple, perché (pour changer) à flanc de montagne. Le décor, "kitschisé" à grand renfort de dorures et de statues démesurées, jure un peu avec le cadre. L'ambiance gagnera cependant en mysticisme quand un brouillard descendra des montagnes pour envelopper l'édifice.
Et ce sera - hélas - tout pour les Cameron Highlands... le temps de retourner à Tanah Rata, de prendre un dernier repas, et il faut repartir vers Kuala Lumpur, l'avion vers notre prochaine destination part demain matin. Et les pouvoirs prophétiques de Kumar, me direz-vous ? On y arrive... nos billets de bus - achetés la veille - annonçaient une arrivée à 20h30 à Kuala Lumpur, soit un trajet de 3h30 depuis Tanah Rata. Mais quand nous en avons parlé avec le restaurateur, ce dernier a plissé le front (probablement pour mieux entendre parler les astres), et a lâché un "boarf, vous y serez vers 22h00" (traduction approximative). Le fait est que notre conducteur de bus était plus que nonchalant, très à cheval sur les horaires des repas, et prêt à faire des détours du trajet initial pour manger dans son foodcourt favori... nous arriverons effectivement à 22h00 à Kuala Lumpur.
Sur ce, bon week-end, et à très vite !
(Moult photos de cet article proviennent des appareils de messires Fly et JB, ils se reconnaîtront.)
"Quelle bonne blague. Haha."
Du coup, plan B, tentative infructueuse de récupération d'information sur le net, plan C, trouver un bus directement en partance pour les Cameron Highlands depuis une autre gare routière... le mieux que nous aurons sera un aller pour Tapah (à mi-chemin, quoi), que nous prendrons. Arrivés sur place, et suite à une séance de négociation anthologique avec un taxi local, nous repartons pour notre objectif, situé un peu plus loin dans les Cameron Highlands. Le voyage en taxi représente en lui-même un morceau d'exotisme, où l'on se rend compte que les malais ne conduisent à gauche que 50% du temps, surtout en route de montagne, et que les phares ne sont pas si utiles que ça la nuit, sauf s'il se met à pleuvoir. Du bonheur. Nous arrivons malgré tout à bon port, de nuit donc, c'est à dire à Tanah Rata, l'une des trois villes principales de la région. Le temps d'avaler un morceau à la guesthouse que nous avons choisi ("Fathers guesthouse", au passage une excellente adresse, chaudement recommandée si d'aventure vous passiez dans le coin), et il est déjà bien tard, l'exploration de la ville se fera demain.
La rue principale de Tanah Rata. Par "rue principale", comprendre que c'est la seule véritable rue du village, qui se contente de s'aligner le long de la route.
Il est plus que temps de dire un mot sur les Cameron Highlands ("aaaah, quand même !"), que l'on peut rapidement définir en deux chiffres : 1600 mètres d'altitude au minimum, soit une baisse d'un peu plus de 10°C par rapport au niveau de la mer. Cette constatation, bassement thermique, suffit de mon point de vue à en faire l'un des endroits les plus sympathiques de Malaisie. Cependant, la région est également (et surtout) connue pour ses paysages fameux, ses plantations de thé, et ses nombreuses randonnées dans les montagnes. Ainsi donc, le lendemain de notre arrivée sur les lieux, après avoir avaler un consistant p'tit dèj' chez un certain Kumar (restaurateur indien doué de pouvoirs prophétiques mystérieux - on vous en dira plus plus tard), direction la jungle !
La jungle, la vraie... à 1600 mètres, la température est idéale pour l'explorer, mais avec l'humidité ambiante, il ne nous faudra pas plus d'une heure de marche pour être solidement trempés.
Le chemin qui mène au départ de la rando, bordé de canalisations couvertes de mousses et lichens. Ambiance post-apocalyptique, très verte surtout.
Le "sentier" en lui-même : d'un coup, plus de petites dalles, juste des racines et une pente qui donne plus l'impression d'escalader que de marcher... durant l'ascension, un animal invisible, se signalant périodiquement par son cri (une sorte de "pou" aigüe), nous suit depuis le couvert des feuilles. Un peu plus haut, alors que l'on observe un écureuil local, un grondement sourd se fait entendre dans le feuillage à une vingtaine de mètres de nous, mais nous n'en verrons pas l'auteur. Y'a d'la vie là-haut...
"De la jungle luxuriante, des grondements dans les buissons, et maintenant un vieux panneau tout rouillé... c'est marrant, ça me rappelle un truc, ça... oh purée, non, PAS LES HAUTES HERBES LES GARS, C'EST ICI QUE... *Groaaaar - Couic*... "
"De la jungle luxuriante, des grondements dans les buissons, et maintenant un vieux panneau tout rouillé... c'est marrant, ça me rappelle un truc, ça... oh purée, non, PAS LES HAUTES HERBES LES GARS, C'EST ICI QUE... *Groaaaar - Couic*... "
Au sommet, un paysage finalement assez décevant, car largement bouché par la végétation, qui couvre intégralement la montagne... vous n'aurez pas manqué de remarquer la fougère arborescente à droite de la photo, il y en a partout dans les Cameron Highlands. Les plus grandes que l'on ait vu atteignent facilement 6 mètres de haut.
Un habitant du sommet, qui n'a pas eu l'air particulièrement perturbé par notre arrivée.
Petit morceau d'aventure pendant la descente, c'était parfois le seul moyen de continuer le parcours...
Retour sur Tanah Rata, l'occasion de se faire une idée plus précise de la taille des fougères du coin (oui, j'aime beaucoup les fougères) et d'arpenter un peu la ville, notamment un jardin botanique, malheureusement fermé.
Et ça nous suffira pour le premier jour... direction les couchettes, après un repas digne de ce nom.
Un étrange visiteur nocturne, qui arpentait le couloir non loin de nos chambres.
Le lendemain matin, conscients du peu de temps qu'il nous reste (environ 12 heures) pour poursuivre notre exploration du coin, nous décidons de nous la jouer facile en nous faisant trimballer en minibus... l'occasion de voir un peu de tout en très peu de temps, pas de quoi approfondir certes, mais un bon moyen de se faire une petite idée du paysage.
Première étape : une roseraie (qui s'avère contenir bien d'autres choses que des roses, et tant mieux) accrochée à flanc de montagne... le gros truc mauve en bas, c'est un bougainvillier, ça pousse comme du chiendent ici ("Raaah, saloperie de mauvaises herbes...").
"L'attaque du cactus tentaculaire venu d'ailleurs."
Une couleur de fleur que je qualifierais d'inhabituel.
Deuxième étape : une serre aux papillons (qui s'avère contenir bien plus que des papillons, ça en devient une habitude) répertoriant pas mal d'espèces animales évoluant dans la région. Des papillons, donc, mais d'autres insectes aussi, des reptiles, des araignées "athlétiques", des cloportes géants, des crapauds camouflés, des scorpions... ça fait quand même mal au cœur, parce que les animaux n'ont pas l'air en grande forme pour la plupart. Oui, on peut avoir mal au cœur pour des mygales, des scarabées et des mantes religieuses maltraités.
JB en a profité pour se faire un nouveau copain.
Des papillons comme ça, on en voit aussi en pleine jungle, mais ils sont moins facile à cadrer...
Mais on discute, on discute, et l'heure tourne ! Étape suivante : les champs de thé de la BOH Company, célèbre producteur de thé local. En effet, nos amis les anglais, qui occupèrent la Malaisie jusqu'au 20ième siècle, se rendirent rapidement compte qu'avec un climat aussi cool (et là je ne peux qu'applaudir), il serait tout à fait possible de faire pousser du thé (étonnant, non ?), chose qu'ils s'empressèrent de tester et de développer une fois les tests concluants... le résultat est un paysage tout à fait magnifique, les champs de thé dessinant des motifs complexes sur le relief, un peu comme de gigantesques cerveaux verts, mwahahahahaa...
"C'est bôôôô..."
Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est vert... paysage vu depuis la terrasse de l'usine de la BOH que nous avons visité.
Après un détour par d'autres lieux pittoresques de la région (mais moins intéressants que ceux présentés ici), on termine la boucle par une visite dans un temple, perché (pour changer) à flanc de montagne. Le décor, "kitschisé" à grand renfort de dorures et de statues démesurées, jure un peu avec le cadre. L'ambiance gagnera cependant en mysticisme quand un brouillard descendra des montagnes pour envelopper l'édifice.
La porte du temple, toute en couleurs. On a beau dire, c'est quand même plus joyeux que le "gris cathédrale..."
Et ce sera - hélas - tout pour les Cameron Highlands... le temps de retourner à Tanah Rata, de prendre un dernier repas, et il faut repartir vers Kuala Lumpur, l'avion vers notre prochaine destination part demain matin. Et les pouvoirs prophétiques de Kumar, me direz-vous ? On y arrive... nos billets de bus - achetés la veille - annonçaient une arrivée à 20h30 à Kuala Lumpur, soit un trajet de 3h30 depuis Tanah Rata. Mais quand nous en avons parlé avec le restaurateur, ce dernier a plissé le front (probablement pour mieux entendre parler les astres), et a lâché un "boarf, vous y serez vers 22h00" (traduction approximative). Le fait est que notre conducteur de bus était plus que nonchalant, très à cheval sur les horaires des repas, et prêt à faire des détours du trajet initial pour manger dans son foodcourt favori... nous arriverons effectivement à 22h00 à Kuala Lumpur.
Sur ce, bon week-end, et à très vite !
(Moult photos de cet article proviennent des appareils de messires Fly et JB, ils se reconnaîtront.)
3 commentaires:
Debilos : - "50"
Taxi : - "100"
D : - "60"
T : - "100"
D : - "75"
T : - "100"
D : - "90"
T : - "100"
D : - "OK"
:D
Il était dur en affaires !
Joli descente de liane Fly en tout cas ;)
et dire qu'ici ça marche pas... faut payer le prix complet à chaque fois. J'ai l'impression de payer tout le temps le prix couillon!
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