Deuxième jour
Réveil avec le soleil, il fait un peu frisquet.
Après un bon petit déjeuner banana pancake, on repart vers 8h30, direction la caldeira (j'ai appris ce mot il y a un mois ^^). Que de la descente, du bonheur, mais les mollets crient quand même un peu. Le chemin relève souvent plus de la via ferrata, sans ferrata, mais moi j'adore. La vue est magnifique, on ne s'en lasse pas.
La couleur du lac est bluffante, mais on se rend vite compte qu'un volcan en éruption n'est pas du meilleur auspice pour la faune sous-marine, en témoignent les poissons morts échoués sur la rive. Notre guide Lasa nous initie à la pêche au caillou, au grand bonheur des quatre gamins qui m'accompagnent et qui s'empressent de jouer à celui qui tuera le plus gros poisson.
Arrivés en bas, nous nous dépêchons de parcourir les derniers mètres qui nous séparent des sources d'eaux chaudes. Je ne sais plus trop quoi utiliser comme adjectif ou métaphore pour vous dire que c'était beau, superbe, splendide, les couleurs, le paysage, tout. Seul bémol, et encore, le nuage de cendres permanents (ça vous rappelle l'Islande?), qui donne un aspect très funèbre et délicat au paysage, mais qui nous a gêné à midi. Un peu comme les grains de sable à la plage par jour de vent. Tout crisse sous la dent.
On repart pour la montée de l'après-midi, protégés du soleil par les nuages. La partie initiale est une pente légère, un première et j'en suis heureuse. La deuxième partie sera bien plus ardue, moitié escalade avec des petits passage "montée de l'escalier de Minas Morgul" pas dégueulasse. Une pose opportune et une levée des nuages nous permet d'apprécier le gros baboum, suivi du champignon de fumée d'une explosion. Une vraie, avec des morceaux de rochets qui font le bruit de rocket en tombant dans l'eau et sur le sol. Je dois avouer que je suis heureuse de ne pas être aux premières loges, comme nous l'aurions été si l'explosion avait eu lieu à midi.
Arrivée enfin au sommet, ma décision est prise, je ne monterai pas jusqu'au sommet. Les 4 autres décident vaillamment de tous y aller, Vip hésiterait même un peu que ça ne m'étonnerait pas (note de Bébert : calomnie !). Il fait bien plus froid ce soir, à cause du brouillard qui obscurcit le soleil. La roche est grise, on est déjà sur d'ancienne coulée de lave. Pas de vue sur le lac, caché par les contreforts du Rinjani, un froid de canard, nous avons donc peu de photo de ce soir là.
Troisième jour
[Bébert prend le relai] La journée suivante commence très tôt, puisque nous sommes réveillés à 2h00 du matin par Lasa... en effet, pour arriver au sommet du Rinjani à temps pour voir le lever du Soleil (aux alentours de 6h00), la montée se fait de nuit. Le temps de prendre un café (à l'indonésienne, avec le marc au fond de la tasse, ça réveille d'autant plus) pour se réchauffer, et c'est l'assaut. Cette partie de l'ascension sera (dites moi si j'me trompe les gars) la plus difficile du trek. La première partie ne change pas réellement de ce que l'on a rencontré jusque là (grimpettes sur des gros cailloux), nous aurons même la chance de voir le rougeoiement de la lave dans le cratère du Barujari en passant au dessus. Après une heure de montée relativement aisée, les choses se compliquent quand le sol devient sableux, puis quand le sable même laisse la place à des éboulis de scories, se qui devient très vite épuisant : pour deux pas vers le haut, l'instabilité du sol et la pente (40% en moyenne) nous font reculer d'un ; pour les mêmes raisons, on ne peut faire de pause pendant l'étape finale de l'ascension, sous peine de reculer lentement... ceci étant encore accentué par le vent, un vent de trois-quarts face, régulier, fort, d'autant plus gênant que le sentier suit la crête du Rinjani, et qu'elle n'est pas très large (entre 2 et 3 mètres). Il fait froid, très froid même, le brouillard ne s'est toujours pas levé, ce qui, la nuit aidant, limite la visibilité à une vingtaine de mètres. Pour résumer, on en pète sérieusement. C'est donc avec fierté que notre équipe arrive la première au sommet, où il n'y a pas grand chose à voir :
[AP retourne aux commandes] Un petit déjeuner des plus costaud nous attend, DEUX banana pancakes, pour mon plus grand bonheur, moi qui n'ai rien fait pour mériter ça. Ce matin des méga courbatures se sont insinuées dans mes muscles contrairement à la veille. On amorce la descente, le paysage est superbe, fantomatique dans la brume du matin, avec ce sol gris et ces pins tortueux.
Le paysage évolue peu à peu, au fur et à mesure de la descente qui nous ramène vers la civilisation et des températures plus chaudes. Le contour est très vallonné. On passe un moment dans une vraie savane, avec de l'herbe au niveau de la poitrine. On ne s'attarde pas, des fois que les vélociraptors aient envie de casser la croûte.
On fini dans les rizières, aux abords d'un village. On débouche sur une route, et c'est la fin du voyage. On remercie tous le monde, et surtout les porteurs. Une petit photo de groupe pour immortaliser le moment. Une page d'histoire personnelle à tourner.
La suite au prochain épisode : découvrez l'araignée la plus grosse de la terre, apprenez à vivre sans eau ni électricité, et surtout Pamela saura-t-elle se laisser séduire par John, alors que Jamie ne sait que choisir entre Kim et Rodrigue. Stay tuned.
Crédit photos, toujours les mêmes et ils se reconnaitrons : JB, Fly et VIP
Réveil avec le soleil, il fait un peu frisquet.
Seul JB s'est levé trois quart d'heure plus tôt pour immortaliser le levé de soleil sur le Gunung Rinjani.
Il y a pas mal de vent, mais c'est pas grave, une nouvelle belle journée en perspective.
Après un bon petit déjeuner banana pancake, on repart vers 8h30, direction la caldeira (j'ai appris ce mot il y a un mois ^^). Que de la descente, du bonheur, mais les mollets crient quand même un peu. Le chemin relève souvent plus de la via ferrata, sans ferrata, mais moi j'adore. La vue est magnifique, on ne s'en lasse pas.
Le changement de couleur que vous voyez sur la gauche c'est du aux eaux volcaniques.
La couleur du lac est bluffante, mais on se rend vite compte qu'un volcan en éruption n'est pas du meilleur auspice pour la faune sous-marine, en témoignent les poissons morts échoués sur la rive. Notre guide Lasa nous initie à la pêche au caillou, au grand bonheur des quatre gamins qui m'accompagnent et qui s'empressent de jouer à celui qui tuera le plus gros poisson.
Anak.
Observez ce rocher dans sa main, on sent le prédateur à l'affût.
Arrivés en bas, nous nous dépêchons de parcourir les derniers mètres qui nous séparent des sources d'eaux chaudes. Je ne sais plus trop quoi utiliser comme adjectif ou métaphore pour vous dire que c'était beau, superbe, splendide, les couleurs, le paysage, tout. Seul bémol, et encore, le nuage de cendres permanents (ça vous rappelle l'Islande?), qui donne un aspect très funèbre et délicat au paysage, mais qui nous a gêné à midi. Un peu comme les grains de sable à la plage par jour de vent. Tout crisse sous la dent.
Les sources d'eaux chaudes, testées et approuvées pour se dégourdir les papattes.
Quand je disais qu'il y avait beaucoup de cendres.
On repart pour la montée de l'après-midi, protégés du soleil par les nuages. La partie initiale est une pente légère, un première et j'en suis heureuse. La deuxième partie sera bien plus ardue, moitié escalade avec des petits passage "montée de l'escalier de Minas Morgul" pas dégueulasse. Une pose opportune et une levée des nuages nous permet d'apprécier le gros baboum, suivi du champignon de fumée d'une explosion. Une vraie, avec des morceaux de rochets qui font le bruit de rocket en tombant dans l'eau et sur le sol. Je dois avouer que je suis heureuse de ne pas être aux premières loges, comme nous l'aurions été si l'explosion avait eu lieu à midi.
Pour vous montrer la pente. Appréciez également le brouillard. Il aura le bon ton de se lever à temps pour nous permettre de voir l'éruption.
L'éruption en question. Fly a eu la bonne idée d'empoigner son appareil photo au moment où la détonation se fait entendre. Il est dommage que nous ne puissions vous la faire entendre...
Arrivée enfin au sommet, ma décision est prise, je ne monterai pas jusqu'au sommet. Les 4 autres décident vaillamment de tous y aller, Vip hésiterait même un peu que ça ne m'étonnerait pas (note de Bébert : calomnie !). Il fait bien plus froid ce soir, à cause du brouillard qui obscurcit le soleil. La roche est grise, on est déjà sur d'ancienne coulée de lave. Pas de vue sur le lac, caché par les contreforts du Rinjani, un froid de canard, nous avons donc peu de photo de ce soir là.
Un petit pas pour Bertrand, mais un grand pas pour l'humanité.
Garçon! Un autre thé s'il vous plaît.
Troisième jour
[Bébert prend le relai] La journée suivante commence très tôt, puisque nous sommes réveillés à 2h00 du matin par Lasa... en effet, pour arriver au sommet du Rinjani à temps pour voir le lever du Soleil (aux alentours de 6h00), la montée se fait de nuit. Le temps de prendre un café (à l'indonésienne, avec le marc au fond de la tasse, ça réveille d'autant plus) pour se réchauffer, et c'est l'assaut. Cette partie de l'ascension sera (dites moi si j'me trompe les gars) la plus difficile du trek. La première partie ne change pas réellement de ce que l'on a rencontré jusque là (grimpettes sur des gros cailloux), nous aurons même la chance de voir le rougeoiement de la lave dans le cratère du Barujari en passant au dessus. Après une heure de montée relativement aisée, les choses se compliquent quand le sol devient sableux, puis quand le sable même laisse la place à des éboulis de scories, se qui devient très vite épuisant : pour deux pas vers le haut, l'instabilité du sol et la pente (40% en moyenne) nous font reculer d'un ; pour les mêmes raisons, on ne peut faire de pause pendant l'étape finale de l'ascension, sous peine de reculer lentement... ceci étant encore accentué par le vent, un vent de trois-quarts face, régulier, fort, d'autant plus gênant que le sentier suit la crête du Rinjani, et qu'elle n'est pas très large (entre 2 et 3 mètres). Il fait froid, très froid même, le brouillard ne s'est toujours pas levé, ce qui, la nuit aidant, limite la visibilité à une vingtaine de mètres. Pour résumer, on en pète sérieusement. C'est donc avec fierté que notre équipe arrive la première au sommet, où il n'y a pas grand chose à voir :
Le sommet du Rinjani comme si vous y étiez... la qualité de l'image permet de se faire une idée de l'omniprésence du brouillard. Le truc brillant au fond, c'est JB dans sa couverture de survie, Lasa ayant opté pour un modèle plus traditionnel à carreaux écossais. À gauche, Fly en fait légèrement trop, pendant que Vip vérifie qu'il n'a pas perdu de doigts pendant l'ascension.
La crête et un JB devant. A-t-il mangé sa couverture de survie ? Pour information, la masse de brume derrière lui enveloppe le sommet (oui, le truc qui était parfaitement clair la veille au soir).
La crête et un JB devant. A-t-il mangé sa couverture de survie ? Pour information, la masse de brume derrière lui enveloppe le sommet (oui, le truc qui était parfaitement clair la veille au soir).
La descente nous permet heureusement de sortir du brouillard et d'apprécier le paysage à sa juste valeur... l'orage qui a fait des siennes pendant la nuit nous offre un ciel de toute beauté.
Pour ceux qui se posent la question : oui, le sentier suit la crête.
[AP retourne aux commandes] Un petit déjeuner des plus costaud nous attend, DEUX banana pancakes, pour mon plus grand bonheur, moi qui n'ai rien fait pour mériter ça. Ce matin des méga courbatures se sont insinuées dans mes muscles contrairement à la veille. On amorce la descente, le paysage est superbe, fantomatique dans la brume du matin, avec ce sol gris et ces pins tortueux.
Les nuages bienveillants nous épargnent les affres du soleil qui monte dans le ciel.
Le paysage évolue peu à peu, au fur et à mesure de la descente qui nous ramène vers la civilisation et des températures plus chaudes. Le contour est très vallonné. On passe un moment dans une vraie savane, avec de l'herbe au niveau de la poitrine. On ne s'attarde pas, des fois que les vélociraptors aient envie de casser la croûte.
Voici la savane. Vip est content.
Pas les hautes herbes ! Pas les hautes herbes !
JB le porteur, en chaussure de marche par contre.
On fini dans les rizières, aux abords d'un village. On débouche sur une route, et c'est la fin du voyage. On remercie tous le monde, et surtout les porteurs. Une petit photo de groupe pour immortaliser le moment. Une page d'histoire personnelle à tourner.
Tada ! "gran finale"
La suite au prochain épisode : découvrez l'araignée la plus grosse de la terre, apprenez à vivre sans eau ni électricité, et surtout Pamela saura-t-elle se laisser séduire par John, alors que Jamie ne sait que choisir entre Kim et Rodrigue. Stay tuned.
Crédit photos, toujours les mêmes et ils se reconnaitrons : JB, Fly et VIP
4 commentaires:
ta conclusion est fantastique :D
Calomnie, j'ai pas hésité un instant, j'étais même le premier debout xD
Par contre j'en ai chié, et j'ai cru ne pas pouvoir arriver en haut, surtout quand Fly m'a dit qu'ils restait 300m de dénivelé alors qu'il en restait une trentaine ^^
Sinon le détail ultime de la vidéo:
Bébert: Oh regarde Fly, les rochers, dans l'eau !
Fly: où ça ?
(ben dans l'eau, idiot ^^)
Des excursions pareil ça donne envie, mais c'est clair que je vous crois quand vous dites en avoir péter dans les scories. Le porteur qui était avec vous avait toujours ses tongs à ce moment là ?
J'aime beaucoup la petite vidéo, on ressent beaucoup plus l'ambiance qu'il peut y avoir, c'est pas mal :p
We need more of them ! ^^
Ca fait rêveeeeeeer !
Ca fait enviiiiiiiiiiiie !
Quelle aventure mes amis, vous êtes magnifiques.
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