mercredi 16 juin 2010

Rinjani part 1/2

On en était où ? Ah, oui, dans le bateau. On mange, on pionce et on regarde le paysage. Zzzzzzz.
On débarque sur le port de Senggigi, qui ma foi, d'après nos critères occidentaux, n'a rien d'un port, mais plus d'une plage avec des bateaux sur le sable et des bouis-bouis à l'ombre. Il ne nous faudra que 23s pour avoir un taxi pour Senaru, on commence à comprendre que l'industrie du tourisme ressemble à une vraie mafia  - euh famille.  En attendant notre carrosse, Vip déguste des brochettes de satay, (poulet à la sauce cacahuète), et des sticks de riz (bâtonnet de riz dans des feuilles que nous supposons être de bananiers et qui se mange comme une glace). Cette découverte sera d'ailleurs une révolution culinaire pour notre ami Vip.

Le "port" de Senggigi, une atmosphère de sieste du sud, très relaxant
 
Direction Senaru, et là, on n'est pas déçu par le voyage, nous qui n'avions jamais encore vu la circulation sur Lombok, c'est... c'est surprenant. Je vais essayer de vous décrire ça. D'abord la voiture, sans ceinture évidemment, à croire qu'ils les coupent à l'achat. Dans l'environnement immédiat de la voiture, sur la route, des gens à pieds, à carrioles à cheval et surtout à scooter (qui fera l'objet d'un poste à part), des animaux en tous genres, volailles et chiens, des voitures de temps à autres ou des camions. Tout ce petit monde se côtoie avec un sens absent du danger. La règle pour doubler est de klaxonner en continu pour indiquer sa présence. Les gens se croisent en tous sens, et le scooter passe d'une place, voir deux en France à une trois ou quatre places aisées.  La route en elle même peut être lisse ou défoncée telle nos meilleures routes de campagnes.

Voici par exemple une route peu encombrée.

Le fameux panneau de circulation indonésien : interdit de circuler à Superman

Au delà de la route, il y a les paysage. On traverse des champs de rizières, des défilés dans la montagne, le bord de mer, bref, c'est splendide.

Les rizières sur fond montagneux.

Des indonésiens dans les champs. Seuls les hommes ont le droit de travailler dans les rizières.

Un petit aperçu de la mer, nous longeons la cote avant de nous enfoncer dans les terres vers Senaru.

On arrive à la tombée du jour à Senaru, dans un hôtel avec une jolie vue sur la vallée, et un aubergiste qui parle français. Bertrand est agréablement surpris par la fraicheur des lieux (note de Bébert : n'allez surtout pas croire que j'ai trop chaud à Singapour, hein). Nous dormirons sans ventilateur ce soir. Après avoir réglé les détails de notre trek du lendemain, on cherchera pitance dans le village, avec un restaurant à nous tous seuls.

En rentrant nous découvrons le Père de tous les geckos, qui se régale des moustiques de notre chambre.

Premier jour

Levés 6h30 pour partir à 7h30, nous voici équipés de nos beaux tickets rouges attestant de notre entrée dans le parc national. Nous découvrons, notre guide Lasa, qui parle quelques mots de français lui aussi. Il nous explique que beaucoup de français font ce trek.

Levé de soleil à Senaru, vue de l'hôtel. Sérieusement, je ne comprends pas pourquoi les retraités vont dans le Midi...

Notre beau ticket rouge qui nous donne le droit de crapahuter en ces lieux.

Lasa, notre guide écolo et tueur de poisson aux cailloux.

Nous marchons dans la jungle jusqu'au déjeuner. On a fait 1/3 du dénivelé (oui, c'est important). Les singes nous attendent à chaque escale.

"Pisang, pisang", toute la joie de JB se lit sur son visage à l'heure de cette découverte.

Il nous guette, et attend patiemment que nous lui laissions quelques déchets. JB sera très généreux.

Le paysage se transforme au fur et à mesure de notre ascension. La végétation s'arrête presque d'un coup, et nous faisons la course avec les nuages, comme l'a dit Vip.

Cela fait des mois que nous n'avons pas vu de paysage aussi peu luxuriant. De quoi être nostalgique.

Les nuages jouent à cache-cache dans les vallons, on fait la course, et c'est nous qui les battrons à l'arrivée.

La dernière partie, sera assez rude, on approche du 2000 m de dénivelé dans la journée, se sera un record pour moi et un véritable challenge d'être arrivé au bout (en même temps j'avais pas vraiment le choix, sinon, c'était dormir à la belle étoile, brrr). Le panorama d'arrivée n'est pas moche, je dirais même que ça vaut le coup. ;o)

La photo du siècle, celle que l'on montrera à nos petits enfants en vociférant "je l'ai fait".

Le Gunung Barujari, en indonésien "nouveau", seulement 200 ans d'existence. La caldeira s'appelle Segara Anak, "anak" voulant dire lac en indonésien.
 Reverse angle. C'est pentu, n'est-ce pas ? J'imagine bien les paysages irlandais comme ça.

Ce panneau, seul sur cette crête donnant sur le caldeira, indique la direction de Senaru, 2000 m plus bas. Pratique.

En crapahutant sur la colline d'à coté, les garçons sont tombés sur ça. Lasa nous a expliqué que l'armée était venue s'entrainer l'année d'avant et qu'il avait laissé ce monument pour attester de leur passage.

Les singes nous attendent, même à 2 700 m d'altitude.

La température avoisine les 10/12 degrés, un petit vent de crête nous ébouriffe les cheveux. On s'en emmitoufle, mais la fraicheur n'est pas désagréable. Le soleil a décidé de nous faire une fleur et nous offre son couché comme j'ai rarement eu l'occasion d'en voir. 

Les nuages dans les vallons. Je ne m'en lasse pas.

No comment. Laissez la police faire son travail.

A ceux qui se posent la question, oui c'était vraiment comme ça. 

L'homme mystère.

On mangera à la chandelle et la lampe frontale de Fly. Et même quand il n'y a plus de lumière, le paysage du ciel et de la voie lactée est bluffant.

  La voie lactée comme on a peu l'occasion de la voir, sans pollution lumineuse, avec une précision que seul l'air de la montagne peut offrir.

Crédit photos, toujours les mêmes et ils se reconnaitront : JB, Fly et Vip.

3 commentaires:

Fly a dit…

Yes we could! \o/

We did it, et c'est pas encore fini :)

vip a dit…

Le meilleur est à venir :)
Sinon je confirme l'aspect révolutionnaire des sticks de riz. Enfin un moyen efficace, compact, propre et écologique de transporter du riz cuit en voyage !

sleeper a dit…

C'est vraiment magnifique, vous avez du vous éclater à crapahuter dans des paysages pareils !