samedi 10 décembre 2011

Fiordland : one day, I'll come back...

Et hop hop hop, on ne s’arrête pas en si bon chemin, voici le plus austral billet de ce blog.

Jour 7 : Te Anau

Nous quittons Queenstown et les eaux limpides de son lac pour nous diriger vers le sud, et plus particulièrement vers la petite ville de Te Anau (prononcez « tianaou » pour faire local). Te Anau, c’est un peu le dernier bastion de la civilisation avant les étendues sauvages du sud-ouest de la Nouvelle-Zélande, une région magnifique nommée Fiordland. Un nom fort approprié pour une zone montagneuse littéralement criblée de fjords, et, par conséquent, assez magnifique. Comme si cela ne suffisait pas, il s’agit également de l’une des plus vastes réserves naturelles de Nouvelle-Zélande, ce qui n’est pas peu dire dans un pays où les parcs nationaux sont légions. De nombreuses espèces 100% NZ y vivent, notamment le célèbre kiwi.
Te Anau constitue donc une base avancée de choix pour quiconque souhaite s’aventurer dans le Fiordland. Nous l’atteignons après deux heures de voiture… le temps d’avaler nos sandwichs, et on saute dans nos chaussures de marche.

Le point pique-nique du jour & sa vue, sur les berges du lac Te Anau.

Début de la promenade, le traditionnel pont au dessus d'une rivière aux eaux impossiblement bleues / limpides.

La piste est essentiellement forestière ; on ne s'en plaint pas, le soleil tape fort dans la région.

De temps de temps, une trouée dans les arbres et... et bien oui, encore une fois, c'est beau.

Des fougères, ouiiii, encore des fougères !

Un peu plus loin, un marais. Celui-ci est un peu particulier, puisqu'il a été formé lorsque un énorme bloc de glace, détaché d'un glacier, a fondu. Aucun cours d'eau ne l'alimente, et seule la pluie le maintient à niveau ; le sol y est donc assez pauvre.

Les plus botanistes auront probablement deviné la suite : un sol pauvre en nutriment dans une zone extrêmement humide, ça donne des plantes carnivores. Elles poussent un peu partout dans le marais, principalement des droseras.

Le but de la randonnée, c'était lui : le lac Manapouri. La concentration en sandflies étant très très très élevée sur la plage, nous repartons très très très vite.

Ne rêvons pas trop... l'animal, en plus d'être discret, est nocturne.

Les canards (vivants), en revanche, sont nombreux à Te Anau. Ci-dessus, une tentative infructueuse de blocage routier à l'entrée de la ville (les moutons sont beaucoup plus efficaces dans ce style de manifestation).

Jour 8 : Milford Sound & Eglinton Valley

Lever tôt ce matin : au programme, Milford Sound, un fjord donnant sur la mer de Tasman, au Nord de Te Anau. Nous comptons y embarquer pour une « nature cruise », comprendre par là un tour de quelques heures sur les eaux limpides du fjord. La route pour s’y rendre est assez chouette (euphémisme), et le fjord est – je commence à manquer d’adjectifs – écrasant. Des néo-zélandais nous ont dit qu’il avait été élevé récemment au titre de 8ième merveille naturelle du monde ; je ne sais pas si c’est vrai, mais clairement, y’a du potentiel. Photos.

Milford Sound, c'est tout d'abord une grosse claque en descendant de la voiture.

Et c'est partiii.

De ce côté-ci des Alpes Méridionales (on est à l'Ouest de la chaîne maintenant), il tombe environ 7 mètres de pluie par an. Oui, ça rince pas mal dans la région. Une conséquence directe de cette humidité, c'est ça : de la forêt pluviale, luxuriante, qui descend jusque sur les pentes escarpées des fjords.

La mer de Tasman.

Des otaries à fourrure de Nouvelle-Zélande, en pleine séance de glandouille sur un rocher. Ca a l'air particulièrement intense, la vie d'otarie à fourrure.

Un peu partout, des cascades. Leur débit varie en fonction des précipitations de la veille (rappelons que ces dernières peuvent-être assez impressionnantes).

[insérer ici un commentaire adapté à la froide beauté de ce lieu majestueux]

Quelques manchots (des gorfous huppés, pour être précis) s'attardent encore au Milford Sound malgré l'arrivée de l'été ; c'est en hiver qu'ils y sont le plus nombreux (on les comprend - qui aurait envie de passer l'hiver en Antarctique ?).

Une petite dernière pour la route, en forme de banc de branleurs.
Et c'est l'heure de reprendre la route... route qui passe par la Eglinton Valley, qui passe pour être l'une des plus belles de Nouvelle-Zélande. On n'est pas rentré, quoi.
C'est un problème en Nouvelle-Zélande : avec des routes aussi belles, les temps de trajet ont tendance à s'allonger.

Le point pique-nique du jour.

Et sa vue. C'était chouette jusqu'à ce que les sandflies n'arrivent (elles nous ont quand même laissé 20 minutes, sympa).

Lake Gunn, dans la Eglinton Valley. Si toi aussi tu trouves que le nombre de lacs sublimes est scandaleusement élevé dans ce pays, tape 1.

Jour 9 : to the North

Aujourd’hui, nous repartons vers le Nord, vers la ville de Haast plus précisément. Cette charmante bourgade (300 habitants, quand même) ne présente pas d’intérêt particulier, mais nous rapproche avantageusement de notre prochaine halte, Franz Josef (oui, c’est une ville). Le but du jeu, pour les prochains jours, consiste à remonter vers le Nord de l’île en longeant la côte Ouest. Le trajet Te Anau – Haast nous prenant grosso-modo la journée, il n’y a pas grand-chose à en dire de plus. Quelques photos de la route pour finir :

Le coin pique-nique du jour, dans la ville de Wanaka.

Et sa vue, sur le Wanaka Lake.

Ombres et lumières dans une forêt, sur la route entre Wanaka et Haast.

Blue Pools... mais pourquoi ce nom ?

Lui, c'est un fantail (rhipidure à collier en français, merci Wikipedia) ; connu pour suivre les marcheurs dans les forêts, on le rencontre régulièrement.

Thunder Creek Falls, ou "Encore une chouette cascade" en français approximatif.

Notre backpacker hostel de Haast a un truc cool : une serre intérieure avec des fougères arborescentes.

Nous aussi, un jour, on aura une vertèbre de baleine devant notre porte d'entrée. Parce que c'est la classe.
Sur ce, salutations, et à la prochaine.

2 commentaires:

Fly a dit…

1 !!!


J'adore :)

Fab a dit…

ça va, niveau coin pique nique, vous avez péxé à mort :D

Le manque d'adjectifs glorifiant le paysage ne me dérange pas. C'est bô putaing !

(et je voulais faire une blague comparant les otaries glandouillant et le banc de branleur, mais je n'ai pas osé)