lundi 4 janvier 2010

Into the wild

Nous ne le savions pas, et vous non plus probablement, mais Singapour possède le plus grand parc national destiné aux oiseaux au monde. Il s'appelle Jurong Bird Park, et possède un très beau site web, si vous souhaitez y faire un tour. En bons touristes, et sur les conseils express du routard, nous avons tenté notre chance de ce côté pour le weekend de Noël.

Au programme : jungle tropicale et plumages bariolés.

Au fur et à mesure que notre route se rapproche du Bird Park, la concentration en occidentaux dans le bus augmentent. Arrivés sur place, on se fait tout de suite repérer par des vendeurs du parc qui essayent de nous faire croire que l'entrée coute 23 $ (bien essayé, les gars), avant d'amender (après ma dénégation) que c'est un supplément si on veut prendre le "petit train", qui est en fait un monorail. Les asiatiques sont durs en affaires et l'on s'en rend compte chaque jour.
Une fois nos billets en poche, on traverse le "gift shop" avant de pouvoir rentrer dans le parc et on tombe sur une des attractions du parc : se faire prendre en photos avec des perroquets bariolés. Le premier truc qui me frappe c'est à quel point les perroquets peuvent crier FORT. On s'éloigne vite de la zone photos et on commence la visite du parc. On passe par l'aquarium à manchots empereur et Adélie (on ne s'attendait pas vraiment à tomber sur eux dans le coin), avant d'attaquer la visite du parc proprement dit. Et là, ça vaut le coup. Les oiseaux sont très peu en cage, la plus part son juste dans des petits enclos, très bien camouflés (les enclos, hein, pas les oiseaux). Et les oiseaux en eux mêmes sont superbes, et surtout peu farouches, ce qui permet de les admirer à loisir.


Vous aurez remarqué la présence à l'arrière-plan de deux autochtones dans leur habitat naturel.

C'est là que l'on se rend compte que dans les zoos il y a toujours les mêmes. Dans un parc dédiés entièrement à eux, on découvre (pour ma part) des oiseaux étonnants. J'ai appris que les ibis pouvaient être rouges. Qu'il existait des oiseaux qui ressemblent à des paons, ou des dindes, mais en mauve.

Flegmatiques, les dindes ("crowned pigeon", comme on les appelle plus respectueusement).

Que les perroquets sont sans doute les animaux dont le cri est le plus perçant. Que ces derniers n'ont pas l'apanage des jolies couleurs de plumage.

Une sorte de corbeau/gros pigeon tropical, tout en irisations, une petite merveille.

Que le coq est sans doute celui dont le cri porte le plus loin. On rentre dans des volières avec des oiseaux en liberté, attirés sur des promontoires par des fruits, on pourrait presque les toucher...

Et encore une fois, on ne les sent que moyennement dérangés par l'objectif. C'en est presque vexant.

Et puis il y a une volière (titanesque) où l'on évolue dans la canopée, sur des ponts de bois, on se sent vraiment comme un petit Indiana Jones, et d'autant plus que le parc brille également par sa flore, luxuriante et omniprésente.

Le pylône principale de la volière, qui donne une idée de ses dimensions (et ce n'était pas la plus grande).

L'aventurière de l'arche perdue.

Les oiseaux évoluent dans une véritable forêt tropicale, encore une fois on sent bien qu'il n'a pas trop fallu pousser les plantes à investir les lieux : ici le bougainvillier pousse comme du chiendent (on en trouve partout sur les bords des routes), et rares sont les arbres à abriter dans leurs branches moins de quatre autres variétés de plantes plus ou moins parasites. Bref, la nature s'en donne à cœur joie, et dans un parc qui lui est dédié, c'est encore plus frappant.


Bon, tout cela n'empêche pas d'enjoliver un peu l'atmosphère : la chute d'eau ci-dessus, par exemple, est artificielle.

Pour conclure, un endroit vraiment sympa, idéal pour se familiariser avec la faune locale (encore que, pour les manchots...), ou juste pour se balader tranquillement (en entre deux averses) sous les regards curieux des volatiles.


Ce regard, par exemple, m'émeut toujours terriblement.

Et pendant ce temps, dans l'ombre de ses comparses, alors que l'attention des foules se focalise sur les plumages chatoyants de ses cousins, une ombre rôde, elle est là, elle observe, inlassablement...



But who watches for the watchbirds ?

Sur ces bonnes paroles, et en vous souhaitant une bonne rentrée (à supposer qu'une rentrée puisse l'être), bonne journée, et à la prochaine fois.

7 commentaires:

Fly a dit…

Une rentrée ? Quelle rentrée ? :P

Sinon ton "corbeau/gros pigeon" il a un peu un regard et un œil de rapace, fourbe je vous dis, fourbe ! Ca fait jolie avec ses couleurs, mais par derrière...

'fin bon j'en retiens qu'il y avait 2 sacrés zozios en plus dans le parc. Ils vous ont laissés ressortir au moins ?

Ntonio a dit…

Ohoh Fly commence à leur voler dans les plumes !

Bap a dit…

Mais comment cet oiseau fait pour faire tenir une demie sphère en équilibre sur un cylindre ???

vip a dit…

Tin je suis trop fan de ce corbeau irisé ! C'est l'oiseau le plus classe du monde ! (Corvus Abitbolus ?)

Tin's a dit…

C'est fou comme cette grosse dinde arrive à avoir à la fois un air de reine d'Angleterre et de chaton façon Shrek !

Bonne année à tous les deux ! Et continuez à nous faire part de vos aventures indiannajonnesques !

Alexandra melanogaster a dit…

Bonne année depuis la france polaire...Continuez le blog comme ça, c'est un régal!

Alexandra melanogaster a dit…

Sinon je trouve que l'autruche à l'air de quelqu'un à qui je ne confierais pas mes enfants imaginaires (regard lubrique en biais...brrr, j'en ai froid dans le dos, et pas seulement parce qu'il fait 18 dans l'appart malgré le chauffage)