vendredi 2 septembre 2011

Tokyo, épisode 1 : "Scories, courbatures et yukatas."

"QUOI ? Un nouveau billet sur Chaussette ?! Impossible ! Sorcellerie !"

Comme je te comprends, ami lecteur. Depuis quelques mois déjà, la mort dans l'âme, tu t'es fait à cette pénible idée : Chaussette n'est plus. Sans explication, sans justification, le blog dépérit, laissé à son triste sort sur le bas côté de l'autoroute internet, comme une vulgaire, euh... chaussette. Et oui. Les jours s'enchaînent et ton lecteur de flux reste désespérément muet. Tes visites s'espacent, car, à quoi bon ? Rien ne bouge, rien ne change. Même ce stupide générateur de phrase aléatoire ne t'amuse plus. Et puis, ce matin, l’impensable, enfin, se produit... mais avant de plonger dans le détail de nos dernières idioties trépidantes aventures, petite explication sur l'angoissant silence de ces derniers mois.

D'une part, dans les quatre derniers mois, il ne s'est pas passé grand chose, pour être franc. Pas grand chose de racontable, ou que nous n'ayons déjà fait... quant à la vie quotidienne à Singapour, nous en avons plus ou moins fait le tour. Comme si cela ne suffisait pas, notre plume a trouvé une nouvelle cible : ça s'appelle Énergie fossile, c'est un blog à plusieurs mains, et ça nous permet de rouspéter tous ensemble sur des sujets divers et variés. Enfin, sur un plan plus professionnel, les choses ont pas mal changé (dans le bon sens, hein, pas de panique), mais ce ne fut pas sans heurt, car nos amis des services administratifs singapouriens se sont montrés pugnaces. Et affronter la toute puissante inertie d'une administration, l'air de rien, ça occupe. Bref. Nous sommes de retour, plus que quelques mois à passer sur place, autant vous dire qu'on va en profiter.

Entrons sans plus attendre dans le vif du sujet.

Comme le titre de ce billet le laisse fort subtilement supposer, c'est à Tokyo que nous avons décidé de jeter nos sacs à dos la semaine dernière... et plus particulièrement chez l'ami KoXxX, qui a la bonne idée d'y faire un VIE. Un petit saut par Hong Kong, et nous voilà sur place :

Premier contact avec le Japon : le légendaire métro de Tokyo, dont la réputation n'est pas usurpée. Le réseau est presque aussi bordélique que le métro parisien, mais en beaucoup plus propre (et écrit en japonais).
Toi aussi dis bonjour au KoXxX, à l'aise comme un poisson dans un bar à sushis (euh...).
À peine arrivés, nous repartons déjà. Premier objectif : le Mont Fuji (oui, les volcans, on aime bien), à environ deux heures de Tokyo. Le nec plus ultra consiste à faire la grimpette de nuit, de manière à profiter du lever du soleil depuis le sommet, aux alentours de 5h00 du matin. Nous décidons donc d'attaquer la montée un peu après 22h30. La nuit sera blanche, mais le jeu devrait en valoir la chandelle.

Début de la nuit, on fait encore les malins.

6 heures plus tard, nous sommes piles à l'heure pour le début du spectacle : c'est super chouette, même si on se pèle. À 3776 mètres d'altitude, une petite laine n'est pas un luxe.

Epic picture is epic.

"Tiens, on est plusieurs à avoir eu la même idée." Grimper le mont Fuji n'est pas vraiment une expérience en solitaire, des milliers de personnes le font chaque été. À tel point que le dernier kilomètre de montée se fait en suivant une longue file d'attente de randonneurs, où l'on passe plus de temps à attendre qu'à marcher.

Après une (trop) courte heure de pause, il est grand temps de repartir (avant que le sommeil ne nous rattrape). Nous décidons de redescendre de l'autre côté du volcan, puisque la prochaine étape de notre périple s'y trouve. Une bonne idée a priori...

... à ceci près que le sentier sur cette face de la montagne est long comme la mort, avec un finish de 8 kilomètres en ligne droite face à la pente, sur lit de scories. Nos genoux en pleurent encore. À l'arrivée, notre expédition aura duré 14 heures (pauses comprises), pour un dénivelé total de 1400 mètres en montée puis 2300 mètres en descente. Blarf.
La suite de notre plan consiste à s'effondrer dans une guesthouse de Hakone, petite ville fameuse pour ses "onsens" (bains thermaux), et pour son panorama sur le lac Ashi, qui reflète quand le temps le permet l'écrasante majesté du Fuji-san. Mais pas seulement :

Pour la petite histoire, il se trouve que Hakone et la Tokyo-3 d'Evangelion ne sont qu'une et même ville. Les connaisseurs apprécieront. Evangelion, c'est LA série d'animation japonaise, cultissime de chez cultissime, ça parle de robots géants, de fin du monde, de relations humaines, et personne n'est vraiment en mesure de dire comment ça se finit. Autant dire que ça déboîte.
Bref. À notre arrivée à la guesthouse, nous avons l'heureuse surprise de constater que les propriétaires ont choisi de l'aménager selon la tradition japonaise.

Tatamis, table basse et futons, ou comment récupérer en adoptant la "zen attitude". Et accrochés au mur, vous aurez reconnu...
... des yukatas ! De rigueur pour profiter des sources chaudes.
Le brouillard ne se levant pas depuis notre descente du volcan, nous repartirons sans avoir vu le mont Fuji depuis la vallée... tant pis pour cette fois. Une bonne journée de repos n'est pas de refus, et Hakone est une ville agréable. Une fois nos jambes de nouveau (à peu près) fonctionnelles, et après s'être délestés d'un demi-kilo de scories et cendres diverses, nous retournons sur Tokyo, que nous comptons explorer comme il se doit pendant le reste de la semaine.

La suite très bientôt, stay tuned.

Pour un autre compte-rendu des évènements "same same, but different", surveillez donc cette page attentivement, il devrait s'y passer des trucs dans les prochains jours...

4 commentaires:

Bap a dit…

C'est juste énorme !

Alexandra melanogaster a dit…

Ouais!!!!!!!!!!! Une chaussette!

Fly a dit…

Pour ne pas plagier Bap, je dirai : Juste excellent :-)

Du rêve en barre !


(PS : capcha "whiness", draco est dans la place :D)

Jb a dit…

He is aliveeeeee!!!

joli voyage :) (encore!)

bises,
jb