lundi 5 mai 2014

Jetlagged in Seoul

Sortant de sa torpeur millénaire, "Chaussette !" est de retour pour toujours plus de photos floues, de compte-rendus subjectifs et de blagues moisies. Cette fois-ci, c'est en Corée du Sud que nous jetons l'ancre. Welcome back.

Nos premiers pas dans la péninsule coréenne se font à Séoul. Sans surprise, la ville est énorme, un monstre urbain desservi par un réseau de transport tentaculaire (mais néanmoins super bien pensé). On est très vite déboussolés par la quantité d'information à traiter tant les enseignes, panneaux publicitaires, devantures de magasins et panneaux de signalisation sont nombreux. Les immeubles de verre ultra-modernes côtoient les toitures de tuiles traditionnelles, les dernières berlines manœuvrent dans des rues semi-piétonnes encombrées de stands de "street food". Effervescente, surpeuplée, contrastée, en pleine évolution, entre modernité et héritage historique : en deux mots, une capitale asiatique.

La traditionnelle épreuve de déchiffrage du plan de métro. La résolution n'est sans doute pas assez bonne pour le voir, mais les noms des arrêts sont systématiquement écrit en hangûl (l'alphabet coréen) ET en anglais, ce qui est trèèèès appréciable. Ce n'est cependant pas le cas partout, il va falloir ré-apprendre à lire !

Une balade dans le parc du Namsan ("Montagne du Sud") nous dégourdit les pattes le long des vestiges des remparts de la ville - et nous aide à lutter contre la fatigue.

La Namdaemun ("Grande porte du Sud"), elle aussi un vestige des remparts de la ville, est une des fiertés du pays... il faut dire qu'elle est très chouette. Restaurée il y a peu après qu'un incendiaire ne s'y soit attaqué en 2008. C'est la dernière chose que nous aurons la force de visiter en ce premier jour avant que la toute-puissance du jetlag ne nous force à aller au dodo.

De ce que nous avons constaté, deux facteurs limitent fortement la durée de vie des monuments coréens :
  1. Les incendies (accidentels ou - comme évoqué précédemment - résultant d'une rencontre malencontreuse avec un pyromane solitaire) ; le problème étant fortement lié à l'une des caractéristiques principales de l'architecture traditionnelle coréenne : c'est principalement du bois.
  2. Les invasions japonaises, ces dernières s'accompagnant généralement d'efforts méticuleux visant à éradiquer toute forme de culture locale.
Tout ceci pour dire qu'il est rare pour un monument coréen d'avoir plus de 300 ans... la plupart ont subis au moins une, souvent deux reconstructions, ce qui ne les empêche pas d’être assez chouettes. Je vous laisse en juger ci-dessous, photos !

La porte d'entrée du Gyeongbokgung, l'un des palais de la dynastie Joseon ; par "palais" comprendre un corps de plusieurs centaines de bâtiments étalés sur des dizaines d'hectares, véritable ville dans la ville.

Une porte comme il en fleurit un peu partout sur les murs d'enceinte du Gyeongbokgung. On les trouve cool. Notez que les poutres sont peintes ; c'est le cas sur la plupart des monuments de Corée du Sud, avec des motifs plus ou moins travaillés en fonction de l'importance du bâtiment.

Gyeongbokgung toujours ; des plans d'eau savamment aménagés viennent agrémenter le tout. C'est d'autant plus appréciable que ça tape dure.

Changement de décor ; une ruelle dans le quartier d'Insa-dong. Notez le délicat emberlificotage de câbles, typique des installations électriques de la région.

Séoul telle que l'on se l'imagine tous, avec ses grands immeubles de verre.

Plus surprenante est cette voie verte creusée au pied même des buildings. Raffraîchissant.

Un autre palais, le Changdeokgung, lui aussi construit au début de l'ère Joseon, lui aussi avec sa cohorte de bâtiments secondaires... il y en a 4 de ce gabarit là à Séoul, tous compris dans un carré de 3 kilomètres. La peur des longs trajets, probablement.

La particularité du Changdeokgung : un immense jardin aménagé, et surtout ombragé (merciiii).

Une vue du quartier de Bukchon, où l'on trouve une très grande concentration de "hanoks", maisons traditionnelles coréennes.

J'éprouve une très grande tendresse pour les poteaux électriques en Asie. Celui-ci, avec ses courbes élégantes et son tressage audacieux, m'a particulièrement ému.

L'Asie, c'est la choupinesse-attitude. C'est également valable pour les compteurs d'eau.

Le quartier de Myeongdong, by night. La photo est un média hélas fort limité pour rendre compte, en plus de l'image, du kaléidoscope de sons et d'odeurs qui agressent le promeneur nocturne.

Autre jour, autre palais. Celui-ci (qui n'est pas sans vous rappeler les précédents, n'est-ce pas ?), c'est le Changgyeonggung (je sens que vous aimez les noms).

See you space cowboys!

dimanche 18 décembre 2011

Décollage imminent

Les derniers trois jours, avant de partir... notre avion pour Singapour décolle demain matin, 8h35. Fini de rire, on est de retour.


Jour 16 : the Shaky Isles

La Nouvelle-Zélande, en plus de tout le reste, est fameuse pour son activité tectonique ; partie intégrante de la ceinture de feu du Pacifique (et en plein sur la frontière entre la plaque pacifique et indo-australienne), les volcans actifs y sont nombreux, et les tremblements de terre fréquents (ce qui est moyennement cool sur le long terme). Le deuxième effet Kiss Cool, c'est la géothermie, et c'est sur ce dernier point que nous nous attardons aujourd'hui.

Rotorua est au cœur de l'activité géothermique de l'île, comprendre par là que la ville se comporte comme un couvercle sur une cocotte-minute géante, un couvercle qui fuit en de multiples endroits pour être plus précis. D'où le délicat parfum de soufre qui embellit le paysage olfactif de la ville (rappelons au passage que : odeur de soufre = odeur d’œuf pourri), et les geysers, sources chaudes et autres bassins clapotants de boue qui parsèment les jardins publics.

Le programme du jour, ce sont donc deux parcs géothermiques, très différents : le Wai-O-Tapu ("Ouaïe-o-tapou"), et le Whakarewarewa ("Faka-ré-oua-ré-oua").

Le Wai-O-Tapu, c'est en gros un parc naturel rempli de trucs géothermiques. Celui-là, c'est un des emblèmes du parc, nommé le Lady Knox Geyser, déclenché au savon (qui l'eut cru ?).
Nous voilà prévenus.
Une mare de boue bouillonnante. C'est très bon pour la peau, paraît-il, une fois qu'elle a refroidi. Miam.
La Champagne Pool, ou encore la Palette, en référence aux multiples couleurs qu'elle arbore. Ces dernières sont causées par différents éléments présents dans ces eaux : antimoine, alcalins, arsenic, fer, etc.
C'est magnifique mais - est-il besoin de le préciser - ça ne sent vraiment pas bon ici. Et quand le vent nous pousse la fumée dans le nez (ce qu'il fait systématiquement - comme quand on fait un barbecue, le monde est ainsi fait), on évite de rester trop longtemps dedans.
Ca n'en donne pas l'impression comme ça, mais même quand ça ne fume pas, c'est chaud.
Un autre lac, d'un vert surprenant cette fois.
Celui-là, il faut le voir pour le croire. La photo, garantie sans Photoshop, je précise, ne rend pas pleinement ce merveilleux jaune fluo. Prénommé "Devil's bath", on trouve que "Stabilo Lake" aurait été adapté aussi.
Changement de décor, voici la maison d'accueil de Whakarewarewa, un village maori construit sur un site géothermique. Traditionnellement, les maoris ont toujours vécu très près de sources chaudes, dont ils font un usage quotidien.
Partout dans le village, des sources chaudes ; en fonction de leurs températures respectives, différentes utilisations en sont faites par les habitants.
Exemple : un autocuiseur géothermique. Si ça c'est pas la classe.
En plus des sources chaudes, des cheminées artificielles émergent par endroits ; elles permettent d'évacuer la pression des poches d'eau souterraines, et limiter ainsi les risques d'explosion. Ajoutons à cela la nature très instable du sol ("je marche et - oh non, j'ai encore mis le pied sur un geyser"), et on comprend que les avantages tirés de la vie sur un site géothermique ne sont pas sans contrepartie.
Quand même, un village qui fume, ça en jette.

Jour 17 : trip to Middle-Earth

Aujourd'hui, direction Matamata, petit bled perdu entre Auckland et Rotorua... on y trouve essentiellement des collines très vertes, et des fermes gigantesques. Un paysage paisible et rural, du type que Peter Jackson recherchait pour figurer la Comté dans son Seigneur des Anneaux... vous avez probablement deviné, nous allons visiter l'endroit où ont été tourné les scènes de Hobbiton / Hobbitebourg dans la trilogie.

Hélas, pour des raisons de copyright, et parce que (attention scoop) le tournage de Bilbon le Hobbit y est d'actualité, nous n'avons pas le droit d'en diffuser les photos ici (et sur internet en général - pas avant que les films ne sortent en fait). Il faudra attendre quelques jours que l'on foule le sol français pour les voir en vrai... ceci dit, c'était cool.

Jour 18 : Tauranga

Oh ben alors, c'est étrange, ce matin IL PLEUT. C'est dommage, nous voulions visiter Tauranga, où nous avons terminé hier soir. Destination balnéaire de premier plan en Nouvelle-Zélande, Tauranga ce sont des plages z'immenses, de l'eau bleue, des dauphins et du surf. Quand il pleut c'est beaucoup moins glamour. Qu'à cela ne tienne, nous irons tout de même faire une petite balade autour du mont Maunganui, histoire de profiter une dernière fois du littoral Pacifique.

"Sur la plage abandonnée..."
Petit détail : c'est ici qu'une marée noire a eu lieu il y a quelques mois (je ne sais pas si vous en avez entendu parler en France). Nulle trace n'en est visible, mais des écriteaux le long de la plage appellent à la prudence.
On pourrait être sur l'Atlantique...
... si l'on omet les fleurs rouges bizarres dans les arbres.
Une dernière pour la route (et avant que l'averse ne démarre pour de vrai).
Comme d'habitude, la pluie ne tarde pas à redoubler d'intensité, nous courons nous réfugier dans un café avant de décider, face à l'inéluctabilité de ce temps de m****, de partir pour Auckland en début d'après-midi. La pluie ne nous lâchant pas de la journée, nous n'y ferons rien de particulier, à part nous préparer pour notre vol, demain matin... c'est donc ainsi que se termine notre séjour en Nouvelle-Zélande.

À vous les studios, et à très très vite.